Palestine : expulsions militaires, destructions coloniales

Hier, Israël a débuté une série de démolitions de maisons palestiniennes dans le quartier Wadi Al Hummus, à Jérusalem-Est. Plusieurs familles palestiniennes ont été expulsées de chez elles la veille, par l’armée israélienne, sans rien pouvoir préparer. Leur logement a ensuite été dynamité ou démoli à la pelleteuse, sous les rires enthousiastes des colons et des soldats de Tsahal. Alors que les familles se retrouvaient à la rue, désemparées. Insupportable.

Ces destructions s’inscrivent dans une logique de nettoyage ethnique de Jérusalem et ses alentours – et plus généralement de la Palestine – mise en œuvre par le gouvernement d’extrême droite, au pouvoir en Israël. Elles s’inscrivent dans le contexte de l’occupation et la colonisation en Palestine, qui durent depuis trop longtemps dans l’impunité la plus totale, avec une complicité occidentale abjecte.

Les maisons détruites sont pourtant officiellement situées sur des terres sous administration Palestinienne selon le plan de l’ONU de 1948. Mais géographiquement annexées à Israël grâce au long mur de séparation en béton, déchirant la Palestine pour isoler les villages palestiniens. Les palestiniens qui habitent Jérusalem, depuis l’annexion de la ville en 1981, n’ont depuis plus qu’un « droit de résidence »… délivré par Israël, la puissance occupante.

Les Israéliens, eux, peuvent occuper n’importe quelle maison, sans restriction. Régulièrement, des palestiniens sont ainsi expulsés de chez eux pour y installer des colons. Les autorités israéliennes leur disent simplement qu’ils n’ont plus le « droit de résidence ». Sur leurs propres terres, et celles de leurs ancêtres.

Et pour appuyer ses pratiques d’extrême droite, Israël peut notamment compter sur le soutien indéfectible de la France. Qui invite régulièrement les représentants israéliens à Paris, et qui soutient les initiatives d’Israël et ses expéditions punitives à Gaza. La France qui lâche de temps à autre une déclaration de « condamnation » pour se dédouaner, jamais suivie d’effet, mais qui suit les lignes idéologiques d’extrême droite de Trump et Netayahou pour la colonisation de la Palestine.