«Si je ne peux pas danser à la révolution, je n’irais pas à la révolution»
Emma Goldman
Alors que les révoltes et les révolutions secouent les quatre coins de la planète, la musique y joue un rôle essentiel. Du Chili à l’Algérie, les mouvements occupent les rues en musique, composent leurs hymnes, chantent lors des manifestations et des actions.
Tour d’horizon :
Au Chili
Des guitaristes jouent «El derecho de vivir en paz» du musicien assassiné par Pinochet, Victor Jara. On chante évidemment l’incontournable «El pueblo unido jamas sera vencido» devant les soldats et dans les manifs. Un orchestre descend jouer en pleine rue : à donner des frissons.
Au Liban
Les manifestations se transforment en fêtes de rue géantes, où l’on passe le tube «warni warni» d’Omar Souleyman, de la techno, et où l’on chante sur l’air de l’hymne à la joie.
À Hong Kong
Lors des occupations d’aéroport ou de centres commerciaux, le mouvement a d’abord chanté «À la volonté du peuple» tiré de la comédie musicale française «Les Misérables», avant de composer son hymne : «Glory to Hong Kong»
En Algérie
Là où un immense mouvement a fait tomber le gouvernement et continue à tenir la rue, une chanson partie des stades est devenue le cri de ralliement : «La Casa del mouradia». Un superbe hymne qui récapitule les exactions du régime.
Et en France ?
Nous manquons toujours cruellement de chants, de musique, de refrains pour tenir les rues. Rien n’arrête une révolution en musique. Avis aux compositeurs, musiciens, chanteurs, avant les prochaines grosses dates de mobilisation !
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