Il aura suffi que quelques dizaines de policiers, à l’appel de syndicats d’extrême droite, jettent des menottes par terre pour réclamer le droit de continuer à étrangler pour que le gouvernement renie sa propre parole. Les choses sont très claires : les syndicats policiers sont au pouvoir. Et le gouvernement, lui aussi, a peur de la police. Dans le même temps, les dizaines de milliers de personnes qui ont manifesté contre les violences policières n’ont reçu que du mépris.
Aux USA, pays réputé pour avoir parmi les pires forces de l’ordre du monde, les agents qui ont tué George Floyd sont inculpés, la police de Minneapolis est démantelée, et les techniques d’étranglement interdites dans plusieurs États. En France, l’armement et l’impunité des policiers se renforce chaque jour.
On a l’habitude de dire que les «policiers sont au dessus des lois». En réalité, ils ne sont pas au dessus des lois, ce sont eux qui les dictent, voire les écrivent. Ce n’est pas la police qui s’adapte à la loi, mais la loi qui s’adapte à la police.
Dans l’Antiquité romaine, s’assurer le soutien des légions était indispensable pour régner sur l’Empire. Se plier aux volontés de la police et de ses puissants syndicats est aujourd’hui un préalable indispensable pour régner sur la France.
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