Milan : riposte antifasciste contre un sommet européen raciste

Le 17 mai, des fascistes venus de toute l’Europe se retrouvaient à Milan, au nord de l’Italie. La crème de l’extrême droite radicale organisait un «Remigration summit», un «sommet de la remigration», pour planifier un projet massif d’expulsion des personnes non-blanches d’Europe. C’est-à-dire une opération de nettoyage ethnique.

Ce projet raciste, jadis réservé aux franges les plus dures de l’extrême droite a largement infusé. Au point qu’un tel «sommet» avec pignon sur rue annonce préparer concrètement un déplacement forcé de population. Les organisateurs de cet événement explique clairement qu’ils veulent trouver des moyens concrets pour le «mettre en œuvre dans les systèmes politiques occidentaux» et «diffuser l’idée dans le débat public».

Parmi les principaux intervenants, on trouvait le militant d’extrême droite autrichien Martin Sellner, qui avait déjà organisé une réunion pour parler de «remigration» avec l’AfD allemande, provoquant des manifestations massives outre-Rhin, mais aussi le fasciste français Jean-Yves Le Gallou, proche de Zemmour, le belge Dries Van Langenhove, condamné pour racisme et négationnisme, ou Afonso Gonçalves, nationaliste portugais.

Environ 400 racistes étaient attendus. Finalement, plusieurs d’entre eux n’ont pas pu atteindre Milan. L’hôtel, tenu secret jusqu’au dernier moment, qui devait accueillir le rassemblement a annulé la réservation des organisateurs. Certains participants ont été expulsés à la veille de l’événement.

Dans les rues de Milan, un millier d’antifascistes ont manifesté derrière une banderole «Make Europe Antifa Again». Dans cette ville forte d’une histoire de résistances et de luttes sociales, de sérieux affrontements ont éclaté face au gros dispositif policier qui protégeait les fascistes. L’extrême droite monte partout, mais elle trouve à chaque fois, face à elle, des personnes déterminées à lui barrer la route.

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