Samedi 9 juillet, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin annonçait dans le journal Le Monde son souhait d’assouplir les conditions d’expulsion d’étrangers condamnés. Dès le lendemain, BFM TV donnait la réplique à Marine Le Pen, et lui demandait si l’extrême droite allait soutenir cette mesure.
La représentante du Rassemblement Nationale s’est extasiée : «oui», «cent fois oui», «on signera des deux mains !» Elle précisait : «On va même améliorer son texte, à mon avis, pour lui permettre d’être plus efficace, d’être plus performant». Marine Le Pen expliquait même ouvertement la volonté de l’extrême droite de gouverner avec le clan Macron : «De toute façon, à chaque fois qu’on peut cranter vers quelque chose qui est positif, on crante vers quelque chose qui est positif». Ce qui est «positif» pour l’extrême droite est mortel pour les plus précaires, les minorités, les exclu-es.
Cette annonce montre, encore une fois, qu’une coalition néofasciste est au pouvoir en France. Une coalition qui va de Macron à Le Pen. Sur toutes les questions sécuritaires, anti-sociales, racistes, le groupe d’extrême droite et le groupe Macroniste voteront ensemble, et imposeront ce qu’ils voudront.
Lundi 11 juillet, pour la première fois depuis le Régime de Vichy, un homme d’extrême droite présidait l’Assemblée Nationale : le fasciste Sébastien Chenu était au perchoir, après avoir été élu vice-président de l’Assemblée par une grande partie des députés macronistes.
Dans la foulée, l’extrême droite s’est opposée à la motion de censure proposée par la NUPES contre le gouvernement. En d’autres termes, l’extrême droite a soutenu officiellement le gouvernement, qui aurait pu tomber. Plus symbolique encore, le groupe RN a voté contre le plafonnement des loyers alors que la crise sociale frappe violemment des millions de personnes.
L’alliance du capital et du fascisme. Encore.
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