Hier, lors de son discours, le nouveau préfet de Paris prenait pour exemple de maintien de l’ordre Georges Clémenceau. Un homme politique qui, il y a plus de cent ans, n’hésitait pas à envoyer l’armée tirer sur les manifestations, et à tuer hommes, femmes, enfants qui protestaient contre les conditions de vie ouvrière indignes.

Aujourd’hui, le gouverneur militaire n’exclut pas « l’ouverture du feu » sur les Gilets Jaunes.
Nous y sommes. Ce régime à l’agonie menace de mort son propre peuple.
Aux (nombreux) commentaires sur Facebook qui jugent improbable le fait que l’armée tire sur les manifestants : la question n’est pas là. Il ne faut pas prendre le problème à l’envers.
La séquence actuelle vise d’une part à faire peur et menacer les Gilets Jaunes, mais surtout nous conditionner. À faire accepter que l’armée puisse assurer le maintien de l’ordre. À commencer à diffuser l’idée qu’on puisse, un jour, tirer à balles réelles sur des contestataires.
On est donc dans le registre du spectacle, de la menace, de la communication plus que du passage à l’acte. Mais c’est déjà extrêmement grave.
Il y a dix ans, personne n’aurait pu croire qu’un gouvernement français ferait tirer des milliers de balles en caoutchouc sur des manifestants et que des dizaines de personnes seraient mutilées à vie en quelques semaines seulement. À présent, quasiment tout le monde trouve ça normal et habituel.
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