Face à la police et la justice, la solidarité est une arme


Rendez vous toutes et tous le 10 juillet à midi devant le château des Ducs de Bretagne !


Lundi 7 juillet, une personne accusée d’avoir participé à la manifestation du 22 février passe en procès. La violence policière qui a crevé les yeux et tiré des milliers de grenades dans les rues de Nantes est prolongée dans l’enceinte des tribunaux contre ceux qui sont soupçonnés d’avoir résisté.

Plus de 300 personnes se rassemblent devant le palais de justice, chantent mangent, jouent, discutent. Un cordon de CRS est mis en place à l’entrée de l’édifice pour filtrer ceux qui viennent soutenir les inculpé-es. La salle d’audience est bondée, tout comme la salle des pas perdus d’ordinaire vide et terne. Des slogans sont chantés à l’intérieur et à l’extérieur du tribunal et la colère gronde lorsque le procureur requiert un an de prison ferme avec mandat de dépôt contre le camarade. Les policiers bloquent désormais le portail, empêchant les entrées et sorties. Les chants de plus en plus puissants résonnent au rythme des centaines de battements de part et d’autre de la baie vitrée du tribunal. Ce qui rend fous de rage les casqués.

Alors que des camarades essaient d’entrer, les coups de matraque pleuvent, les premiers rangs sont copieusement gazés. Quelques tomates et autres projectiles atterrissent sur leurs casques, la foule reste solidaire, courageuse et dynamique face aux assauts des flics qui chargent aussi à l’intérieur, dans la salle des pas perdus !

Dans une atmosphère rendue irrespirable, ceux qui sont encore dans l’enceinte sont frappés et violemment jetés à l’extérieur. Les flics se lâchent.

Des gens sont blessés ou sonnés. Dans un air encore âcre, alors que tout le monde a été expulsé, on apprend que le copain est envoyé directement en taule pour 4 mois, alors même qu’il vient d’être relaxé des violences dont il était accusé – ne subsiste contre lui que l’accusation de vol d’un livre. Immédiatement, ça court vers l’arrière du bâtiment d’où partent les véhicules qui acheminent les condamnés vers la taule. Nouveaux gazages alors que des barricades de fortunes sont improvisées sur la route. Les chants, la musique et les actions des clowns succèdent aux séries de charges de flics.

Le groupe finit par se replier sur un pont et sera suivi par de nombreux véhicules policiers. Un camarade est interpellé après le rassemblement.

La solidarité et l’énergie de la lutte contre l’aéroport et son monde ont été portés jusqu’au cœur du tribunal. Une foule de plus de 300 personnes, diverses mais solidaires, ont refusé de tolérer une fois de plus le terrorisme d’État qui traque, mutile, perquisitionne et envoie régulièrement en taule depuis le 22 février.

Il est impératif d’être nombreuses et nombreux les 10, 16 et 18 juillet pour les prochains procès.

Rendez-vous toutes et tous le 10 juillet à midi devant le château des Ducs de Bretagne et/ou à 14h devant le tribunal !

Ce qu’en dit la presse (article, photo et vidéo) : http://www.nantes.maville.com/…/actudet_-notre-dame-des…

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