Communiqué suite au blocage de la 4 voies Nantes-Rennes le 18 juillet
Dans la matinée du 18 juillet, peu avant le procès de plusieurs personnes accusées “d’association de malfaiteurs”, nous avons bloqué la quatre voies Nantes-Rennes à l’aide de barricades de pneus enflammés, provoquant ainsi selon la presse plus de 3 kilomètres de bouchons.
Par ce geste nous voulons :
- Affirmer notre solidarité avec les personnes inculpées suite à la manifestation du 22 Février, mais aussi avec les camarades italiens incarcérés suite à l’attaque d’un chantier de la ligne TGV Lyon-Turin, et plus généralement avec tous les prisonniers, véritables otages de l’État.
- Démontrer que notre solidarité en acte ne se limitera pas au parvis d’un tribunal bunkérisé, dans l’attente fébrile du rendu du procès, et que nous savons et nous saurons encore riposter ailleurs, par de multiples offensives inattendues.
Dans cette lutte comme dans bien d’autres (piqueteros argentins, road protests britanniques, No Tav, mouvement stop castor en Allemagne…), le blocage qu’il s’agisse d’une gare, d’une autoroute, d’un train de déchets nucléaires, d’une raffinerie est une tactique qui de plus en plus s’impose comme une évidence. Que la presse en soit encore aujourd’hui le plus fervent détracteur, au même titre qu’avec les cheminots en lutte quelques semaine plus tôt, n’a rien d’étonnant. C’est simplement l’acharnement médiatique qui fait suite à chaque action réellement menaçante.
Le mouvement contre l’aéroport, qui a largement éprouvé ces dernières années l’objet de cet acharnement médiatique, a pu également éprouver en miroir la puissance de ce type d’action, du hall occupé de l’aéroport de Nantes atlantiques aux barricades de l’opération César, des forages avortées de l’été dernier à la défense de la ferme de St Jean du Tertre. L’action d’hier n’est qu’un avant gout de ce qui pourrait se passer au niveau régional, sous de multiples formes (pique-niques, opérations escargots, barrages filtrants) en cas de tentative de travaux ou d’expulsion sur la ZAD.
Signé : Alain Michelin, président de l’association “Du bordel pour l’Ouest”
https://nantes.indymedia.org/articles/29839