Taser et journalisme de préfecture


Qu’est ce que Ouest France et Presse Océan, à l’unisson, choisissent de mettre en avant aujourd’hui ? Les expulsions commanditées par la mairie ? Les inégalités à Nantes ? La corruption des barons socialistes ?
Non, plutôt la police et son taser qui «sauve» des vies.


Pour rappel, le taser a causé plusieurs décès, dont un tout récemment, le 5 septembre à Paris.

La version officielle ici : http://­www.lemonde.fr/­societe/article/2014/­09/06/­un-homme-meurt-apres-­une-interpellation-a­vec-usage-de-taser_4­483211_3224.html

Ne plus dire « presse quotidienne régionale » mais « organe de propagande de la police ».


Précision sur ce sauvetage héroïque : les flics appelés pour des hurlements et des “jets d’objets” sont allés taser quelqu’un dans son appartement. Évidemment les flics se vantent d’avoir “protégé quelqu’un en état de vulnérabilité”. On n’en doute pas…


Extrait d’un article de Médiapart sur la question du taser :

“C’est le quatrième décès survenu en France à la suite de l’usage de cette arme. Le 30 novembre 2010, Mahamadou Marega, 38 ans, est mort lors d’une intervention de police, après avoir reçu 17 décharges de Taser en mode contact. Le premier rapport d’autopsie, rédigé par l’institut médico-légal, avait pointé une « mort par insuffisance respiratoire (…) dans un contexte de plusieurs contacts de tirs de Taser avec cinq zones d’impact ». Mais un contre-expert, appelé à la rescousse, avait quant à lui conclu, selon Le Monde, à une « crise drépanocytaire aiguë », conséquence d’une maladie génétique courante et indétectable, la drépanocytose. L’affaire a été classée sans suite le 22 février 2013 par la cour d’appel de Versailles.

Une autre enquête avait été ouverte en avril 2013 par le parquet de Quimper, un homme étant décédé d’une crise cardiaque peu de temps après avoir été maîtrisé par les gendarmes avec un Taser, à Crozon (Finistère). L’homme de 45 ans, qui avait pris des « médicaments en grande quantité », avait « menacé avec un couteau son ex-épouse, ses enfants et les gendarmes », selon le procureur de Quimper cité par Le Monde. L’affaire a là encore été classée sans suite début 2014. Une autre enquête concernant la mort de Loïc Louise, 21 ans, décédé dimanche 3 novembre 2013 à La Ferté-Saint-Aubin (Loiret) après avoir reçu une décharge de Taser tirée par un gendarme, est toujours en cours.”

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