Vous êtes bien dans un pays où la gauche au pouvoir utilise un alcoolique dépressif – à Nantes – et un malade mental – à Dijon – pour maquiller un crime policier – commis à Joué-lès Tours – et renforcer l’arsenal sécuritaire. Explications :
Le 20 décembre, Bertrand Nzohabonayo est abattu de plusieurs balles par des policiers, au commissariat de Joué-lès-Tours, alors qu’il vient de blesser plusieurs fonctionnaires – qui ressortiront vite de l’hôpital.
Première remarque : on relève que les armes dites « non-létales » (flashball et taser), censées être exclusivement réservées à ce genre de situations sont délaissées pour des armes à feu. La doctrine de la police française : face à un caillou, des tirs de flashballs, face à un individu seul muni d’un couteau, des coups de feux.
Aussitôt, les médias s’enflamment. Plutôt que de s’interroger sur les raisons pour lesquelles plusieurs policiers armés et entrainés ont ouvert le feu devant leur propre commissariat sur un individu seul, ils relaient uniformément la version policière : la personne décédée est un « djihadiste ». La photo et la vie du défunt sont jetés en pâture à l’opinion publique, sa famille est perquisitionnée, mise en garde à vue. Présumés coupables avant même toute enquête. Le cauchemar.
Ce que les médias omettent de raconter, c’est l’histoire toute particulière du commissariat de Joué-lès-Tours, petite ville de 30 000 habitant au sud de Tours. Pourtant cet hotel de police est apparu plusieurs fois dans l’actualité de ces dernières années.
- Violences, harcèlements et attouchements sexuels :
Dans un article de Libération daté de 2007, on apprend qu’au commissariat de Joué-lès-Tours, une policière a été harcelée, humiliée, frappée, attouchée sexuellement par ses collègues avec le soutien de la hiérarchie. Cette policière est licenciée après une tentative de suicide, dans les années 2000.
http://www.liberation.fr/…/les-policiers-prenaient-l…
- Quelques années plus tard, ce sont les policiers de ce même commissariat qui commettent une agression en 2013 sur des automobilistes noirs. Pour interpeller un homme au sol, les policiers distribuent les coups de matraque et jets de gaz lacrymogène à bout portant sur deux femmes. L’une d’elle, allongée par terre à cause des gaz sera menottée puis emmenée par les policiers. Elle est notamment traité de « connasse ». Elle sera poursuivie pour « outrage et rébellion » par les policiers.
La vidéo : http://www.dailymotion.com/…/x13eg62_interpellation-a…
Un article du Monde : « Joué-lès-Tours : les deux femmes vont porter plainte »
http://www.lemonde.fr/…/joue-les-tours-les-deux-femmes…
À noter qu’à l’époque une marche contre les violences policières, organisée par les habitants du quartier, avait eu lieu.
- Le 20 décembre 2014, Bertrand N. est donc abattu de plusieurs balles devant l’enceinte du même commissariat.
La page facebook du défunt est abondamment utilisée par l’ensemble des médias pour qualifier la victime de « djihadiste ». Si l’étendard utilisé en image de couverture semble être un drapeau de l’État Islamique – ce qui ne justifie pas la peine de mort – , la photo de profil est un sceau d’Allah et une des pages « aimée » s’intitule « État Islamique d’Irak, pas en mon nom ». Ce qu’aucun média n’a cru bon de préciser.
La capture d’écran de cette page : http://img.20mn.fr/…/648x415_capture-ecran-profil…
Des témoins se signalent immédiatement pour attester que Bertrand N. n’a jamais crié Allah Akbar mais qu’il hurlait de douleur après avoir été emmené au commissariat.
http://www.itele.fr/…/joue-les-tours-lhomme-abattu-na…
La sœur du défunt explique qu’il n’était « pas dans l’islam radical » et qu’il avait quitté le domicile en lui disant « j’arrive ». Pas l’attitude d’un djihadiste se préparant à une attaque suicidaire.
http://www.leparisien.fr/…/joue-les-tours-l-agresseur-n…
Enfin, des témoignages capitaux expliquent que Bertrand N. ne s’est jamais rendu au commissariat, mais qu’il y a été emmené par la police suite à une altercation précisément liée aux violences policières de l’été 2013 ! S’il est avéré que ce sont les policiers qui ont emmené Bertrand N. – qu’il soit « islamiste » ou non – sur les lieux du drame, tout le scénario médiatico-policier d’une « attaque djihadiste » s’effondre.
L’article complet : http://m.france3-regions.francetvinfo.fr/…/affaire-de…
Extrait : « Selon un témoin qui préfère garder l’anonymat, une altercation entre deux jeunes du quartier et un policier serait à l’origine de l’affaire. Une bagarre qui aurait eu lieu vendredi 19 décembre, c’est-à-dire à la veille des faits. “J’étais au fond du bus et arrivé à l’arrêt Rotière, il y avait un embouteillage. Je suis allé près du chauffeur et là j’ai vu un agent de police en sang, avec l’arcade ouverte”. Bertrand ne se trouvait pas à Joué-lès-Tours le jour de cette altercation. Il est à Paris, où il accompagne sa mère qui doit prendre un avion pour le Rwanda à Roissy. Il reviendra en covoiturage le lendemain de l’altercation.
Selon nos sources, le 20 décembre, Bertrand retrouve sa sœur autour de midi. Il serait sorti en début d’après-midi pour manger un morceau. Le kebab dans lequel il se rend se trouve à proximité du commissariat de police de Joué-lès-Tours. Sur sa route, il aurait été interpellé par des policiers désireux de connaître l’identité des deux jeunes de la bagarre de la veille. L’interpellation de Bertrand Nzohabonayo tourne mal, deux policiers sont blessés et Bertrand est abattu par un agent de police. »
Les jours suivants, deux personnes fragiles qui n’ont rien à voir avec la religion musulmane provoquent des accidents dramatiques à Nantes et Dijon. Les médias font enfler la psychose autour de l’islamisme. Valls et Cazeneuve surfent de concert avec le Front National sur les peurs.
Jusqu’alors, une seule version a été quasi-unanimement relayée : celle de la police, celle de ceux qui ont tiré sur Bertrand N. Nous ne prétendons pas détenir la vérité, mais des témoignages et des faits viennent démonter la version policière. Pourquoi la parole des policiers vaut-elle plus que celle des témoins, que celle des proches du défunt ?
L’expérience prouve que chaque mutilation, chaque décès causé par la police s’accompagne de son cortège de mensonges pour salir les victimes et blanchir les forces de l’ordre.
Le Parti Socialiste au pouvoir est triplement criminel dans cette affaire : en protégeant systématiquement la police, en offrant une confiance aveugle aux policiers tireurs, en surfant sur les peurs et les haines.
Un homme est mort.
Que les journalistes fassent leur travail.