Nuit du 4 août : les privilèges restent à abolir


Le 4 août 1789, il y a 226 ans, les députés de l’Assemblée Constituante votent «l’abolition des privilèges». C’est l’un des épisodes les plus importants de l’histoire de la Révolution, qui reste un symbole de progrès.
Explications :


Depuis le mois de juillet 1789, partout dans les régions, des révoltes populaires spontanées éclatent. Le petit peuple, essentiellement composé de paysans, se réunit, attaque, met à sac et parfois incendie les châteaux des nobles locaux voire les abbayes. Cette vague d’incendies, de pillages, d’émeutes, réunis sous le nom de «Grande Peur», restent un épisode de lutte des classes et d’effervescence souvent ignoré. Pourtant c’est cet épisode révolutionnaire qui provoque la Nuit du 4 août, car la bourgeoisie parisienne et les députés prennent peur face à ces innombrables insurrections devenues incontrôlables.

Les députés, essentiellement nobles et bourgeois, mis sous pression, passent la nuit à atténuer certains privilèges de la société d’Ancien Régime. Il s’agit de reprendre le contrôle et de calmer la plèbe en annonçant des mesures symboliques. Les droits féodaux sont abolis en droit, mais les paysans devront les « racheter » à leur seigneur. Une nouvelle ère commence : celle du règne du libéralisme et de la bourgeoisie.

Le 4 août 2015, ceux qui nous dirigent, les élites politique, financière et médiatique, forment une nouvelle aristocratie, plus puissante que jamais, et toujours plus arrogante. Les maîtres socialistes au pouvoir depuis 2012 ont poussé l’art du cynisme et de l’hypocrisie à un niveau qui dépasse toutes les prévisions.

Bref, la Révolution reste à faire.

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