
Depuis le 9 mars, Nantes est l’une des villes les plus remuantes contre la loi travail et son monde : grosses manifestations, blocages et affrontements se succèdent. Le 14 avril, pendant les vacances, la violence policière est montée d’un cran avec 12 interpellations avant même le début de la manifestation et des attaques féroces de la BAC contre le défilé.
Pour la manif de demain, 20 avril, la préfecture a décidé de satisfaire une association de commerçants du centre ville et les militants d’extrême droite, qui appellent en chœur à interdire les manifestations contre la loi travail.
« Un arrêté préfectoral a été publié avant la manifestation de mercredi qui dit qu’il sera interdit de transporter «tout objet pouvant constituer une arme par destination ». Selon cet arrêté, il sera temporairement interdit – entre 8 h et 23h59 mercredi – sur un très large périmètre », apprend on. Pour la police nantaise, tout peut-être considéré comme une « arme » par destination : une canne, un canif, une bombe de déodorant, une canette de bière … Cela veut dire que la police aura tout pouvoir de contrôler, de fouiller et d’arrêter tou-te-s celles et ceux dont le visage ou l’attitude ne lui reviendront pas.
Puisqu’il est impensable de céder au chantage de la préfecture, nous ne pouvons donc que conseiller à chacun et chacune de venir en groupe à la manifestation, d’avoir en tête un nom d’avocat, et de rester solidaires et déterminés. Montrons que la répression ne fera pas taire le mouvement à Nantes.
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