Ce régime ne tient plus que par sa police. Ce lundi 7 mai, alors que la grève du rail dure depuis des semaines et que le gouvernement reste inflexible, des centaines de cheminots, accompagnés de soutiens, se sont rendus en cortège dans la gare Montparnasse. Ils ont été accueillis par les matraques et les gaz lacrymogènes des CRS. Alors que les cheminots ne faisaient qu’investir leur propre lieu de travail, une gare, la police a reçu l’ordre de briser physiquement le mouvement.
Gaz, matraque, visages en sang, personnes jetées au sol et frappées. Ces scènes d’une rare violence ont eu lieu alors que le gouvernement met justement en scène des “négociations” avec les syndicats de cheminots, aujourd’hui même ! Sur les ZAD comme dans les grèves, avec Macron, la négociation c’est à coups de matraque et de grenades.
Partout, face à toute contestation, le gouvernement envoie la police. La répression des manifestations n’est pas une nouveauté, mais la particularité de ce mouvement social aura été de voir la répression s’inviter jusqu’au cœur même des lieux de lutte, des lieux d’étude, des lieux de travail.
Des dizaines d’expulsions violentes par des dispositifs de CRS ont été faites dans les universités. Avant, la police n’avait pas le droit de rentrer sur les campus, c’est ce qu’on appelle la “franchise universitaire”, et cela remonte au Moyen-Age ! Même Sarkozy n’avait pas osé envoyer de forces de l’ordre dans l’enceinte des facs. Avec Macron, c’est devenu quelque chose de systématique.
Même chose dans les gares : les cheminots sont expulsés extrêmement violemment de leur propre lieu de travail. Chose inédite. Nous avons également vu les CRS intervenir dans des bureaux de poste ou des centre de traitement des déchets, bloqués par les travailleurs en lutte.
Bref, Macron ira briser toutes les contestations par la violence. Une par une. Sauf si nous nous mettons en travers de son chemin.
Non seulement les médias ne parlent pas des violences policières, mais pire, des titres calomniant les cheminots ont été diffusés toute la journée. On a par exemple le cas d’une chaîne d’info qui a osé sortir : «Des cheminots sèment la panique en tentant d’envahir la gare Montparnasse». Non, vous ne rêvez pas.