Chronique judiciaire

  • Mercredi 16 mai, au soir, à Saint-Alban-les-Eaux, un village de la Loire. Une famille d’origine maghrébine se promène tranquillement dans la campagne, quand ils entendent des hurlements racistes. Un paysan qui habite à proximité sort son fusil. Il tire en direction de la femme, son mari et ses trois enfants. Suite à cette tentative d’homicide à balle réelle, le tireur reconnaît être “un peu raciste”. Pour ce crime xénophobe assumé, il est condamné à 4 mois de prison. En plus, les médias passeront globalement sous silence ce nouvel acte de haine, pourtant particulièrement grave, dans un contexte de recrudescence des exactions d’extrême droite.
    http://www.leprogres.fr/loire-42-edition-roanne-roannais/2018/05/18/un-paysan-tire-un-coup-de-feu-en-voyant-des-arabes-s-approcher-de-son-champ-de-ble
  • Le même jour, au tribunal de Nantes. Un manifestant arrêté sur la ZAD lors des opérations de destructions menées par la gendarmerie passe en jugement. Le dossier est vide. On parle de violences “légères” contre des gendarmes équipés et protégés. Bref, sans commune mesure avec le fait de tirer sur une famille désarmée pour des motifs racistes. Le tribunal décide de délivrer une peine énorme, une peine d’exception, pour l’exemple : 1 an de prison ferme, avec mandat de dépôt. Le manifestant dort en prison.
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-un-zadiste-condamne-un-de-prison-ferme-5764918

Frapper avec une violence inouïe toutes celles et ceux qui résistent au rouleau compresseur du gouvernement. Laisser tranquilles et impunis les racistes et l’extrême droite armée. Un exemple supplémentaire du durcissement du régime en France.

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