À Saint-Nazaire, le mouvement des gilets jaunes est particulièrement dynamique. Affichant des revendications claires, réclamant justice sociale et partage des richesses, les «gilets jaunes» ont multiplié les actions depuis le 17 novembre, notamment plusieurs blocages économiques de grande ampleur. Ils occupent l’ancienne sous-préfecture depuis samedi, transformée en «Maison du peuple», et quartier général de la lutte.
Ce mercredi 28 novembre, les gilets jaunes de Saint-Nazaire avaient annoncé leur volonté d’investir pacifiquement la préfecture pour y tenir une réunion, estimant que «les bâtiments publics appartiennent au peuple. C’est le peuple qui les a payé, c’est le peuple qui les a construit».
Mais la police a attaqué le rassemblement très paisible de plusieurs centaines «gilets jaunes», qui n’ont même pas pu avancer jusqu’au niveau de la mairie. Des enfants ont été gazés. Tous sans sans l’ombre d’une raison. Un manifestant a reçu un tir de balle en caoutchouc.
Le pouvoir décide désormais de frapper sans ménagement la colère qui monte. Sur place, la situation est tendue, des manifestants ont commencé à démonter une palissade. «On nous refuse un lieu pour se réunir, les lieux du pouvoir. Les gens sont déterminés à ne pas lâcher !» explique un des manifestants.
Cette nouvelle agression policière contre nos voisins nazairiens réveillera-t-elle le mouvement des «gilets jaunes» à Nantes ? Affaire à suivre.
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