Injustice de classe
Depuis un an, le mouvement des Gilets Jaunes n’est pas seulement confronté à une répression militarisée qui blesse, mutile et tue.
Les Gilets Jaunes sont aussi la cible d’une répression judiciaire sans précédent.
Entre le mois de novembre 2018 et le mois de juin 2019, ce sont :
- 11000 gardes à vue
- 3100 condamnations, la plupart expéditives, en comparution immédiate
- 1240 peines de prison avec sursis
- 1000 peines de prison ferme
Et cela sans compter les nombreuses personnes en “détention préventive”, c’est-à-dire jetées en prison sans procès, en attente d’une audience.
Cela veut dire qu’il n’y a pas, en France, une seule ville, un seul rond point, un seul groupe de Gilets Jaunes qui n’a pas connu d’interpellations, de cellules crasseuses, d’interrogatoires, de procès expéditifs et de peines écrasantes.
C’est une terrorisation à grande échelle.
Dans le même temps, alors que des milliers de manifestants ont été blessés, mutilés, défigurés, marqués à vie dans leurs chairs par les tirs et les coups de policiers, la justice garantit une impunité totale aux forces de l’ordre :
Garde à vue
Condamnation
Peine de prison
Et ce ne sont pas les probables procès de deux policiers qui seront sans doute relaxés, dont se sont émues toute la journée d’hier les chaînes d’informations, qui changent quoi que ce soit à ce bilan accablant.
Malgré la terreur d’État, “on est là !”
Source : https://www.lemonde.fr/