En détresse sociale, il menace de s’immoler : arrestation, garde à vue et procès !


Accusé de «Menaces de destruction de biens par des moyens dangereux»


Ambiance scandale à Nantes, où la police et la justice se surpassent dans l’ignominie. Jeudi 21 novembre, un père de famille d’une cinquantaine d’année, en grande détresse, menace de s’immoler devant une banque postale. Il n’a pas pu retirer d’argent et n’arrive plus à subvenir aux besoins de sa famille.

Selon des témoins, l’homme est «habituellement un client respectueux», mais qui, cette fois, semble «au bout de sa vie». Il a besoin de récupérer l’argent sur son compte bancaire, qui est bloqué. C’est donc dans ce contexte que l’homme annonce son intention de mettre fin à ses jours en s’immolant.

Face à cette précarité et ce désespoir, les autorités mettent les grands moyens. Des aides ? De l’assistance ? Du soutien ? Rien de tout ça : des équipes de police. Une devant le bureau de poste concerné, l’autre directement au domicile du père de famille, pour l’arrêter !

Le cinquantenaire est donc placé en cellule alors qu’il avait simplement besoin de quoi vivre. Plus hallucinant, «au terme de sa garde à vue, il s’est vu notifier une convocation par officier de police judiciaire, pour menaces de destruction de biens par des moyens dangereux». Autrement dit, il aura un procès en justice. Cela veut dire que le parquet de Nantes, celui qui protège les policiers violents par exemple, a décidé de faire passer cet homme au tribunal. Face à la détresse : la répression, encore, toujours, tout le temps !

Cette affaire est symbolique. C’est l’exemple même de la disparition totale de l’État social vers un État inhumain, intégralement répressif, où toutes les réponses sont policières.


Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-il-avait-menace-de-s-immoler-par-le-feu-l-homme-devra-s-expliquer-devant-le-tribunal-6620734

Faire un don à Contre Attaque pour financer nos articles en accès libre.

Pour ne rien manquer de nos publications, suivez-nous sur nos réseaux