Les épreuves ont été perturbées ou reportées dans près d’un lycée sur trois
Le ministre de l’éducation de Macron, Jean-Michel Blanquer, un homme au visage de suppositoire issu de la droite extrême, entreprend un saccage en règle de l’enseignement public. Parmi ses mesures les plus absurdes : Parcoursup qui pénalise l’orientation de centaines de milliers de jeunes, et une «réforme du Bac» imposée et mal préparée.
Sur fond de mouvement social massif contre les politiques gouvernementales, c’est donc une lutte de plus qui s’empare des lycées depuis deux semaines, contre ce «nouveau Bac».
Alors que les médias organisent une véritable omerta autour de ce mouvement de jeunesse, on apprend ce dimanche que «les épreuve sont perturbées dans près de 30% des lycées». Dans le détail : «10% des lycées ont dû reporter une ou plusieurs épreuves en raison des mouvements, et 20% les ont fait passer en rencontrant de sérieuses difficultés (manque de surveillants, tentatives de blocage, d’intrusions…).» La France compte plus de 2500 lycées publics. 30% des établissements, cela représente autour de 850 lycées. Des dizaines de milliers de lycéens. C’est donc une mobilisation importante qui est passée sous silence.
Les lycéens et lycéennes mobilisés sont particulièrement courageux, car il subissent une répression hallucinante. La semaine passée, la police a attaqué les blocus à Rennes et Nantes, en gazant et en interpellant des jeunes. À Grenoble, ce sont des gendarmes armés et cagoulés qui ont envahi l’enceinte du lycée pour imposer le passage des épreuves. À La Rochelle, des lycéens sont persécutés par leur proviseur parce qu’ils suivent sur les réseaux sociaux une page «militante». Enfin, à Paris, trois lycéens viennent de passer plus de 30 heures en Garde à Vue suite à un blocus. Le gouvernement est fébrile, ce mouvement s’additionne aux innombrables secteurs en lutte : le pays craque partout.
Un gouvernement qui déploie contre des adolescents une violence et une intimidation de masse est un gouvernement à bout de souffle et illégitime. Soutenons la jeunesse en lutte, aidons les lycéens face à la répression, parlons de leurs initiatives !