« On fait partie des métiers réquisitionnés, on est tous volontaires car on a le sens du service public mais à un moment, il faut envoyer le matos ! On a l’impression d’aller travailler à poil. »
« Nous sommes des bons petits soldats qui travaillons dans une ambiance poubelle pleine de bactéries et de potentielle épidémie du Coronavirus et la seule protection que l’on nous a donné pour l’instant, c’est une lingette. »
« Le plus dur », poursuit Erwan, « c’est le fait d’être confinés à trois tous les jours dans un camion, avec le chauffeur et les deux autres éboueurs dans une cabine de 2, 25 m, quand nous partons en service ou quand nous traversons des zones où il n’y a rien à ramasser pour nous. Le jour où un gars sera malade, il faudra mettre les deux autres en quatorzaine. »