État d’Urgence sanitaire : Barbarie policière en banlieue


Texte et vidéo par Sihame Assbague, montage Nantes révoltée


« Violences policières, encore. Cette fois, ça se passe aux Ulis (91), le 24 mars 2020. Sur cette vidéo, Sofiane, 21 ans, violemment interpellé par des agents de la BAC. Livreur pour Amazon, il sortait du domicile de son père & se rendait au travail.

Sur sa route, Sofiane aperçoit des policiers. « Pris de panique » parce qu’il a oublié son attestation, il rebrousse chemin & se met à courir. Les agents se lancent à sa poursuite & finissent par le rattraper. La suite est sur la vidéo. « Ils l’ont défoncé » raconte un témoin.

La mère de Sofiane ne décolère pas : « Il n’avait pas à fuir, d’accord, mais ça ne justifie pas toute cette violence. Ils l’ont tabassé, torturé. On nous parle de dialogue. C’est ça, le dialogue ? Et pourquoi l’emmener sous le porche ? Pourquoi ? »

La colère est d’autant plus grande que la maman elle-même a été contrôlée et verbalisée…alors qu’elle emmenait son fils à l’hôpital pour les blessures infligées par des policiers. Il faut s’imaginer cette scène. « On nous a traités comme des moins que rien » raconte-t-elle.

« On ne peut pas laisser passer ça, on peut pas accepter cette violence. » La mère de Sofiane a décidé de porter plainte. Pour lui & pour toutes les autres victimes de violences policières. Aux Ulis (mais pas que), l’état d’urgence sanitaire semble avoir exacerbé les tensions. »


Retrouvez dans cette autre vidéo un condensé de violences lors du confinement. Le fossé entre les coins bourgeois et la banlieue se creuse, les violences se multiplient en toute impunité pour les barbares.

Faire un don à Contre Attaque pour financer nos articles en accès libre.

Pour ne rien manquer de nos publications, suivez-nous sur nos réseaux