Le tireur a été remis en liberté (!)
Il est décrit dans la presse comme un agent «bien noté et très gentil»…
Nous en parlions il y a deux jours : à Noisy-le-Grand, en banlieue parisienne, un policier a tiré avec son arme de service sur son voisin qui «faisait du bruit». L’homme, gravement blessé à son domicile a frôlé la mort. Mais ce n’est pas tout : la presse révèle que ce policier s’est même «mis en scène sur Snapchat», l’application de partage de vidéos et de photos.
Ce policier a donc mis en ligne des images de son crime, sur un compte à son nom, en temps réel ! D’abord en arborant son arme dans son pantalon avant d’aller tirer sur son voisin, puis devant un sol maculé de sang, avec ce sous-titre : «J’ai tiré».
Au delà d’une preuve d’imbécillité infinie, cette mise en scène terrifiante montre l’ampleur du sentiment d’impunité qui règne dans la police. Malgré les faits accablants, et les images montrant la préméditation d’une tentative de meurtre, cet agent a été remis en liberté par la justice, avec simplement une «interdiction de porter une arme» alors que l’instruction est en cours.
Dans sa complaisance habituelle, la presse donne la parole à la défense du tireur : «C’est quelqu’un de très calme, très professionnel et très bien noté» et même «un peu racaille mais plutôt gentil». On croit rêver ! Ni la victime, ni ses proches n’ont eu le droit à la parole.
Pour rappel, des policiers ont le droit de garder leurs armes «hors service», c’est-à-dire 24h/24, depuis l’État d’urgence. En vertu de la «menace terroriste» des dizaines de milliers d’agents peuvent donc être armés chez eux. Sur la même période, «le nombre de tirs d’armes à feu par les forces de l’ordre a bondi, avec une hausse de 54,5% des tirs entre 2016 et 2017». Parmi de nombreux drames, en février dernier, un agent de la BAC de Toulon tuait sa femme avec son pistolet avant de se suicider.