«J’ai cru que j’allais mourir en garde à vue»
Dans la nuit du 25 au 26 mai, Gabriel, un ado de 14 ans, est arrêté par la police de Bondy, soupçonné d’avoir tenté de commettre un vol. Le lendemain, il ressort défiguré, gravement blessé, avec 30 jours d’ITT et un œil très abîmé.
Comment Gabriel, pesant une quarantaine de kilos et mesurant à peine plus d’un mètre 70 s’est-il retrouvé dans cet état ?
Il raconte le déferlement de violences : «Ils m’ont plaqué au sol, ils ont mis un genou sur ma tête, un genou sur mes épaules, ils m’ont mis les menottes. La femme qui est blonde tenait mes chevilles pendant qu’un agent barbu, assez gros, me donnait des coups de bottes derrière la tête et au visage».
Le choc aurait été tel qu’il aurait perdu connaissance. Il se réveille à l’hôpital, défiguré. Il saigne à la bouche, la partie gauche de son visage est complètement tuméfiée et ses incisives ont sauté. Le scanner décèle des lésions encore plus graves : une fracture de la zone orbitale, et le risque de perdre son œil.
Le médecin de l’unité médico-judiciaire lui a prescrit 30 jours d’incapacité totale de travail. La mère de Gabriel, elle, ne comprend pas que les agents du commissariat de Bondy aient pu faire ça à son fils alors qu’ils n’ont rien fait quelques semaines plus tôt quand elle a été menacée à son domicile. Une plainte a été déposée.
Quoi qu’il ait pu faire, quelle est la dose de sadisme pour tabasser au sol un enfant ? Quel est le degré d’inhumanité pour immobiliser un garçon au sol et lui shooter la tête à coups de pieds alors qu’il est arrêté ?
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