Les mensonges des policiers responsables du décès couverts par la hiérarchie depuis le début
Mediapart et Libération ont révélé de nouveaux éléments accablants pour les auteurs ET la hiérarchie, dans l’affaire du père de famille décédés lors d’une interpellation le 3 janvier dernier :
➡️ Les policiers nient l’avoir étranglé alors que les vidéos, et même les conclusions de l’IGPN, prouvent qu’ils l’ont étranglé
➡️ Les policiers assurent n’avoir pas entendu les cris de détresse : «J’étouffe» répétés plusieurs fois par Cédric. Alors qu’on sait finalement que l’un des agents lui a répondu pendant qu’il était écrasé au sol. Il l’a donc forcément entendu.
➡️ Quand ils constatent que Cédric fait un malaise, les policiers attendent presque trois minutes avant de pratiquer un massage cardiaque !
➡️ Le conjoint de la policière faisant partie de l’équipage impliqué – lui-même policier de la BAC – est arrivé très rapidement sur les lieux et a consulté la vidéo qu’elle a enregistrée. Ensuite il s’est empressé de faire un compte-rendu par radio à la hiérarchie : «Cédric Chouviat s’est rebellé, pendant la rébellion, il a fait un arrêt cardiaque». Or il est désormais prouvé qu’il ne s’est pas rebellé. Et qu’il est mort suite à un étranglement…
➡️ Un commandant de police du commissariat concerné arrive lui aussi très rapidement sur les lieux, et fait un rapport à chaud tout aussi mensonger
➡️ Le préfet Lallement et toute la chaîne de commandement policière se sont empressés de reprendre ces éléments dans leurs communiqués de presse
➡️ Juste après le drame, les quatre policiers impliqués se réunissent avec le commissaire adjoint pour un « debriefing pour refaire le film », autant dire pour s’accorder sur une version…
Bref, la police a tué Cédric Chouviat et toute l’institution s’est organisée, de haut en bas, et dès les premiers instants, pour construire un récit visant à disculper les auteurs. C’est un mensonge d’État.
Article complet : https://www.mediapart.fr/journal/france/210720/deces-de-cedric-chouviat-des-mensonges-de-policiers-couverts-par-leur-hierarchie