Le 27 octobre 2005, en rentrant d’un match de foot à Clichy-sous-Bois, en banlieue parisienne, deux adolescents de 15 et 17 ans, Zyed Benna et Bouna Traoré, meurent dans un transformateur électrique. Ils s’étaient réfugiés dans cet endroit très dangereux pour fuir la police qui les pourchassait gratuitement.
Cette mort atroce, conjuguée aux provocations de la police et du ministre de l’Intérieur Sarkozy, provoque les plus grosses émeutes de l’histoire récente de la France. En un mois, des milliers de voitures et des dizaines de bâtiments sont incendiés. La situation est hors de contrôle dans la plupart des grandes villes. L’État d’urgence est décrété, et 3000 personnes sont arrêtées. Des centaines de peines de prison tombent. Le gouvernement vacille.
Suite à ce grand soulèvement des banlieues, les gouvernants ne vont rien changer aux politiques économiques et sécuritaires qui excluent les fils et filles d’immigrés et marginalisent les quartiers. Pire, Nicolas Sarkozy va gagner la présidentielle, et la police va se militariser de façon accélérée. Les logiques répressives et racistes vont continuer à se durcir. En 2015, 10 ans après le drame, l’affaire judiciaire aboutit à une relaxe des policiers mis en cause.
15 années sont passées. Non seulement les violences policières contre les jeunes hommes noirs et arabes sont toujours plus nombreuses, mais la violence d’État se diffuse de plus en plus largement, contre des franges de plus en plus importantes de la population. 15 ans après, les médias continuent de criminaliser des victimes de violences policières et relaient le récit mensonger de la justice qui exonère systématiquement les policiers.
Pas de justice, pas de paix
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