Un peu de répit dans l’Estuaire de la Loire
En cette période bien sombre, une nouvelle qui fait du bien : le «Grand port maritime de Nantes-Saint-Nazaire», qui a prévu de saccager des dizaines d’hectares de zones naturelles en bord de Loire, a annoncé mercredi un arrêt d’un an des travaux sur le site. Le «Conseil scientifique régional du patrimoine naturel» a rendu un «avis défavorable» sur le projet, et «oblige le port à revoir sa copie sur le plan de la gestion des espaces naturels du site portuaire du Carnet». Le projet est donc suspendu, et la zone naturelle gagne un an de répit !
En ces temps anxiogènes, cela démontre que lorsqu’il y a des résistances directes, comme la ZAD qui s’est implantée au Carnet, il est possible de faire obstacle aux projets néfastes. Les luttes portent parfois leurs fruits et permettent un rapport de force médiatique, populaire, qui fait reculer les puissants. La décision du Conseil scientifique prouve le caractère nuisible du projet. Le site sauvage du Carnet, avec ses 116 espèces protégées en bord de Loire, est un des 78 projets de sites industriels «clés en main» que le gouvernement Macron pensait faire passer en force, en piétinant les protections environnementales. Il reste donc beaucoup d’autres sites menacés par des projets toxiques sur lesquels se déployer.
Au carnet, la ZAD continue, se renforce, et appelle à être rejointe pendant le temps du confinement. Restons vigilants et vigilantes, une expulsion de la ZAD reste possible, et le projet est encore loin d’être abandonné.
Une source : https://www.20minutes.fr/…/2900707-20201104-saint-nazaire-p…
Photo : Quentin Lintz
Zad du Carnet, Collectif Stop Carnet
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