Une série d’actions écologistes sous confinement, dans tout le pays
Via ZAD NDDL Info
Mardi 17 novembre, des mobilisations aux 4 coins du pays contre la «réintoxication du monde» sont parvenues à percer les murs du confinement. Retour en image et en texte sur un 17 novembre riche en sorties, croisements et perspectives :
➡️ Loire- Atlantique : Pour minimiser les risques d’amendes et augmenter la participation, certains collectifs se sont parfois exceptionnellement organisés par le biais de manifestations avec demande d’autorisations préalables. 350 personnes se sont retrouvées en campagne au sud de Nantes pour faire obstacle à l’implantation d’une plate-forme géante Amazon.
➡️ Grand Paris : Sous la banderole : « JO-Paris 2024, intox et pillage de la Seine-Saint-Denis », des manifestant.es ont défilé dans les rues de Saint-Ouen et Saint-Denis jusque devant le chantier du Village olympique, contre les grandes opérations immobilières à l’occasion des futurs jeux.
➡️ Sarthe : à Sargé-Lès-Le Mans, un rassemblement a eu lieu pour préserver 8 hectares de terres agricoles visées par l’agrandissement d’une zone commerciale.
➡️ Finistère : à Saint Cadou, un chantier d’antenne 5G à été bloqué au petit matin avant une marche contre la réintoxication.
➡️ Hautes Alpes : à Gap, le collectif « adieu glacier 05 » a établi un faux péage pour dénoncer la privatisation des biens communs par Vinci et consorts.
➡️ Hérault : à Montpellier, les ami.es de l’Ilot Vergne ex Friche de Mimi se sont retrouvés lors d’un déjeuner pour prendre en main l’avenir du terrain.
➡️ Divers petits groupes se sont concentrés plus furtivement sur des détournements, apparitions, collages et affichages sauvages : un abribus a été rebaptisé « jardins de l’engrenage » puis redécoré devant la parcelle occupée depuis le 17 juin à Dijon, des « épouvantails en colère » se sont installés sur les jardins des Vaîtes à Besançon, des pochoirs « la croissance tue » se sont répandus dans le Maine-et-Loire et des affiches contre l’implantation d’un entrepôt logistique à Belin-Bélier en Gironde.
➡️ Dans la Drôme, les Tulipes Sauvages ont implantés des banderoles contre la bétonisation qui menace les terres agricoles de la plaine de Chamarge.
➡️ Île et Vilaine : à Vitré c’est le château qui s’est vu recouvert d’un message contre le 2e contournement de la ville.
➡️ D’autres ont imaginé diverses manières alternatives de faire apparaître leurs points de mire ce jour là : conférences de presse en ligne contre le projet routier RN88 en Haute-Loire, publications d’une cartographie des réalités toxiques et des luttes afférentes à Rouen, demande de moratoire en ligne sur le projet de zone commerciale Oxylane à Saint Clément de Rivière, soutien à une grève du climat en Alsace et à un peuplier noir multicentenaire dans la Marne, lettre ouverte aux aménageurs lillois, création du collectif “Stop EDF Mexique” – par les camarades de l’Amassada – contre les projets éoliens coloniaux et destructeurs de l’entreprise EDF dans l’isthme de Tehuantepec, au Mexique…
Mais le 17 novembre a par ailleurs été rythmé très fortement par toutes les protestations qui ont eu lieu ce même jour contre diverses autres formes d’intoxication sociales et policière, protestations qui ont permis à des milliers de personnes de se retrouver de nouveau ensemble dans la rue.
Espérons que ce 17 novembre encore semi-confiné – avec ses rappels d’un temps pas si lointain où gilets jaunes et mouvements climats battaient leur plein – augure de la possibilité de trouver de nouvelles conjonctions à même d’enrayer l’intoxication des milieux vivants – humains ou non. Une nouvelle vague d’actions contre la réintoxication, pleinement déployée cette fois, s’élabore d’ores et déjà. Continuons à nous coordonner dans les rues, sur les zones industrielles, au cœur des bois et des champs !
Un retour détaillé avec divers liens est mis à jour sur le site : https://agir17.noblogs.org/