Les policiers responsables de la mort du père de famille n’ont toujours pas été suspendus
Il y a un an jour pour jour, Cédric Chouviat mourait étouffé sous le poids de policiers. Menotté et plaqué au sol sur le ventre par au moins trois agents, le père de famille a crié à sept reprises «j’étouffe» avant de mourir d’une asphyxie avec une fracture du larynx. Les policiers ont maintenu leur poids pendant plus de 5 minutes sur la tête et la gorge du livreur alors qu’il était menotté au sol.
Un an plus tard, l’affaire n’avance toujours pas. Et pire, les agents mis en cause, filmés et enregistrés au moment de l’agonie de Cédric Chouviat, ne sont toujours pas suspendus. Une injustice insoutenable. «C’est une marche en mémoire de notre fils, de notre père, de notre époux», a déclaré devant les journalistes Christian Chouviat, le père du livreur de 42 ans. La suspension de ces policiers est «le plus important pour nous», a-t-il insisté, soulignant que le fait qu’ils n’aient pas été suspendus est «un scandale».
Ce dimanche 3 janvier à Paris, des milliers de personnes ont défilé derrière une banderole «stop à l’impunité policière» et une autre à l’effigie du défunt. Plusieurs familles de victimes de violences policières étaient dans le cortège, notamment Assa Traoré, mais aussi la sœur de Babacar Gueye tué à Rennes par des agents de la BAC. Le mot «j’étouffe», le dernier prononcé par Cédric Chouviat, a été collé et affiché sur le parcours.
Après la manifestation, plusieurs personnes ont été contrôlées brutalement et parfois arrêtées par des patrouilles de policiers à moto intégralement cagoulées. L’ordre règne.
Images : Elzeer95, AJ+, Charles Baudry
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