Samedi, un étudiant en droit à l’université de Lyon 3 a tenté de se suicider en se jetant par la fenêtre du 4ème étage de sa résidence universitaire samedi 9 janvier. Son pronostic vital est engagé. Toutes nos pensées vont à lui et à ses proches.
Ce n’est pas le premier suicide d’étudiant-e-s pendant cette crise, et encore moins le premier depuis une chambre universitaire lyonnaise. Impossible de ne pas penser à l’immolation d’un autre jeune, Anasse K., devant le CROUS pour protester contre la précarité. Il est aujourd’hui brûlé à 75% et très lourdement handicapé. Le Syndicat Solidaires annonce dans un communiqué avoir appris lors d’une réunion avec le rectorat et d’autres organisations le 9 décembre, que deux étudiants s’étaient suicidés. Malgré leurs demandes d’éclaircissement, le rectorat ne leur a fourni aucun détail.
Raphaël Maurel, enseignant à l’Université de Bourgogne tire lui aussi la sonnette d’alarme sur Twitter : «message de détresse d’étudiants ce soir. Décrochage, vagues suicidaires, médicaments…On ne peut que compatir et tenter d’aider. Étudiants, étudiantes, contactez aussi massivement vos députés, vos sénateurs, et le ministère : ils doivent réaliser la gravité de la situation…»
Avec la crise sanitaire, la détresse au sein de la jeunesse explose. Les hospitalisations psychiatriques, vente de psychotropes ou l’alcoolisme augmentent fortement, en particulier chez les plus jeunes. Depuis le mois de septembre, il y a eu deux fois plus de tentatives de suicides chez les adolescents et jeunes adultes. L’enseignement supérieur au bord de la rupture. Les étudiants ne reçoivent aucun soutiens mis-à-part des beaux discours préparés. Les confinements et la fermeture des université, la mort de toute vie sociale, ont favorisé l’isolement et la détresse psychologique. La situation économique a précipité les plus fragiles dans la précarité. La jeunesse aura-t-elle été sacrifiée sur l’autel de la gestion de crise ?
Le gouvernement doit prendre ses responsabilités et rendre des comptes
Infos : Lyon Rébellion, Solidaires, Cerveaux non disponibles
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