
Il y a quatre jours, nous apprenions que les policiers poursuivis pour avoir violé Théo L. à coups de matraque métallique, à Aulnay-sous-Bois en février 2017, ont été «entendus en conseil de discipline». En janvier 2021 donc. Pour ce viol barbare en réunion, qui a causé à un jeune homme noir une mutilation gravissime à tout jamais, et qui aurait pu le tuer, les agents risquent «un blâme» de la part de l’administration policière. La sanction la plus faible de la fonction publique, précise-t-on. Sur le plan judiciaire, l’affaire n’a pas avancé en 4 années malgré une vidéo et des éléments accablants.
Ce mardi, nous apprenons qu’un «juge des libertés et de la détention» a décidé de maintenir en détention un jeune chauffeur routier de 21 ans au casier judiciaire vierge parce qu’il aurait «participé à l’organisation» d’une fête pour le Réveillon dans la campagne bretonne. En cellule, sans procès, en attendant que l’enquête avance, pour avoir peut-être contribué à une soirée festive qui n’a, de l’aveu même des autorités sanitaires, pas provoqué de contaminations supplémentaires. Pour justifier sa décision, le juge a retenu le «risque de concertation frauduleuse», comme s’il s’agissait de grand banditisme. Le procureur a ajouté : «l’intérêt du mis en examen est donc que l’enquête puisse avancer rapidement». C’est le même procureur qui est chargé de l’affaire de la noyade de Steve à Nantes lors d’une charge policière. Affaire qui n’avance pas depuis plus d’un an et demi.
La justice, la police, la classe politique, toutes les autorités du Régime incarnent chaque jour l’inversion des valeurs. Un Régime où il est plus grave de passer de la musique que de violer. Un Régime pareil court à sa perte.
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