La gendarmerie a attaqué la Free party en hommage à Steve
Une rave party devait se tenir tout le week-end à Redon en Ille-et-Vilaine pour rendre hommage à Steve Maïa Caniço assassiné par la police le 21 Juin 2019 à Nantes lors de la fête de la musique. Un énorme dispositif policier a attaqué avec une extrême violence les teufeurs. Des affrontements sont toujours en cours.
Des centaines de personnes étaient rassemblées dans la commune de Redon dans l’intention de faire la fête après une longue période de privation. Hier soir, peu après l’heure du couvre-feu, le lieu de la Free Party est donné mais les 300 gendarmes mobiles engagés sur place par la préfecture d’Ille-et-Vilaine empêchent toutes tentatives de rassemblement à caractère festif.
Dans l’impossibilité de poser le son, un second lieu de rendez-vous circule. Les teufeurs convergent alors vers les marais au sud.
À l’arrivée des fêtards, les forces de l’ordre les attendent déjà sur le nouveau point de repli qui se trouve du côté de l’Hippodrome de la Rive à Redon. Des affrontements éclatent. Dans la nuit noire, les gendarmes n’hésitent pas à utiliser massivement des grenades lacrymogènes. Des tirs de LBD à l’aveugle sont signalés par des témoins présents sur place Exactement comme il y a deux ans, à la fête de la musique de Nantes. Un jeune homme d’une vingtaine d’années aura la main déchiquetée par une grenade. Très vraisemblablement par la tristement célèbre grenade GM2L.
Sur place la situation est toujours extrêmement tendue. Des centaines de personnes sont toujours présentes sur les lieux. Bien décidées à faire la fête et ne pas céder à la terreur policière.
On se souviendra que presque deux ans jour pour jour après la mort de Steve, la seule réponse de la préfecture d’Ille-et-Vilaine aura été d’envoyer une armada de gendarmes surarmés pour réprimer la fête et la jeunesse. Qu’elle aura marqué dans sa chair un jeune homme puni pour avoir voulu danser.
Chaque jour qui passe en France nous entraîne toujours plus loin dans l’obscurité. Il est temps de réagir.
Photo : Le Télégramme.
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