Pénaliser les actions militantes, poursuivre l’inaction climatique
Le 10 février 2020, une poignée de militant-es de Youth For Climate et d’Extinction Rebellion envahissaient les bureaux de l’entreprise Black Rock à Paris. Cette multinationale américaine, proche de Macron, s’apprêtait à recevoir un cadeau du président français : les retraites de la population.
Entreprise tentaculaire, Black Rock est au sommet de la finance mondiale et dispose de deux spécialités : les fonds de pensions et le lobbying climatique. S’accaparer les richesses produites par la population et faire en sorte que cet accaparement continue au détriment de la planète. Un rapport de Reclaim Finance et de l’Observatoire des Multinationales épinglait récemment la firme pour son hypocrisie environnementale.
Pour alerter sur l’influence de Black Rock et combattre ce symbole d’une économie ultra-libérale mortifère, les miltant-es écologistes avaient pénétré les locaux et jeté à la poubelle les «trophées» décernés à l’entreprise. Les murs avaient également été recouverts de slogans rappelant le projet écocidaire de Black Rock, avant que la police n’intervienne et fasse sortir tout le monde.
Deux militants comparaissent aujourd’hui devant le TGI de Paris, notamment pour «dégradation en réunion». En réalité, l’État veut mettre la pression sur les milieux écologistes en pénalisant leurs actions, qu’elles soient violentes ou non : c’est le fait de mettre son nez dans les petits arrangements de l’État qui est jugé aujourd’hui. Qu’il agisse par la contrainte ou par la violence, l’État est une institution qui profite du système écocidaire capitaliste, les personnes au pouvoir sont intimement liées aux grandes entreprises qui en tirent les principaux bénéfices, et leurs victimes sont les mêmes : l’environnement et la population.
Pour rappeler à l’État que l’urgence climatique vaut bien un peu de peinture sur les murs de Black Rock, et même un peu plus, un rassemblement de soutien aux inculpés se tiendra devant le tribunal de Paris cet après-midi et organisera le procès de la firme.
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