La semaine dernière, jeudi 19 août, trois personnes ont été arrêtées et jetées en cellule à Vichy, car elles sont soupçonnées d’avoir appelé à des manifestations contre le Pass Sanitaire. Les autorités les accusent d’être à l’origine d’une douzaine de protestations «non déclarées» dans la ville. Une femme et deux jeunes hommes sont donc placé-es sous contrôle judiciaire en attendant leur procès.
La femme de 40 ans et les deux hommes de 21 ans ont donc été placés en garde à vue et seront jugés le 3 février 2022. Ils doivent pointer deux fois par semaine au commissariat et l’un d’entre eux est également interdit de séjour dans l’Allier.
Saïd, l’un des mis en cause, s’exprime : «Depuis 3 ans je suis actif sur le terrain, j’ai commencé avec le Mouvement des Gilets Jaunes quand j’avais 18 ans. Aujourd’hui j’ai 21 ans et une chose n’a pas changé c’est ma détermination se qui ce passe en ce moment est sans précèdent. J’ai fait beaucoup de Garde à vue… juste pour avoir voulu m’exprimer et pour avoir marché pour mon avenir et celui de mes petits frères. Nous sommes dans un pays ou quoi que tu dise ou que tu face contre ce système on essayera toujours de te faire taire. Nous sommes des millions».
Cette intimidation s’inscrit dans la continuité des répressions qui frappent tous les mouvements sociaux de ces dernières années, et qui s’est amplifiée avec les Gilets Jaunes. L’attaque d’organisateurs présumés d’une manifestation doit toutes et tous nous inquiéter. Les centaines de défilés qui ont lieu chaque samedi dans toute la France pour les libertés sont, en grande partie, organisés spontanément et sans déclaration préfectorale.
À Nantes, depuis les grèves insurrectionnelles de 1955, les manifestations ne sont traditionnellement pas déclarées. Notre meilleur réponse est la solidarité et la multiplication des gestes de désobéissance.