Il y avait foule dans les rues de Paris ce samedi contre l’autoritarisme du gouvernement. Le maintien de l’ordre a été féroce. Encore une fois, il est évident que Macron laisse volontiers défiler l’extrême droite, mais que les manifestations antifascistes contre le Pass Sanitaire sont sauvagement réprimées. Deux témoignages de manifestants :
«Dès ce matin, à Wagram, au rendez-vous officiel déclaré en Préfecture, sur plusieurs kilomètres, il y avait des barrages et des groupes de policiers qui venaient arrêter chaque personne. Du coup, 6 ou 7 banderoles ont été volées. Il y a eu des d’arrestations préventives. Par exemple, Hadama Traoré [un militant d’Aulnay-sous-Bois qui appelait à la manifestation], s’est fait arrêter avant la manif, il y a eu énormément d’interpellations. On a décalé à Duroc. Dès le début, les policiers venaient fouiller chaque personnes une par une. Vers 1H30 on s’est regroupé en cortège, la police a commencé à encercler. Quand le cortège a démarré, les CRS se sont mis de chaque coté autour de nous. Vers 4H c’était très violent, à proximité du Conseil d’Etat, c’était très dur. On s’est fait massacrer. Ce soir il y a encore des manifestations sauvages. Ça ressemble au Gilets Jaunes, beaucoup plus que les manifestations précédentes de cet été. Et la violence d’Etat est de retour ».
« Un petit témoignage de la tête du cortège aux départ de Place de Breteuil en direction du Conseil d’Etat. Il y avait énormément de monde et beaucoup de gens venus de province, et du beau monde déterminé. Malgré une répression incroyable entre insultes et gazage, il y avait une belle cohésion aujourd’hui. Ne baissons pas les bras le 18 soyons encore plus fort. »