Serment d’hypocrite


«Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments [ …]. Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l’humanité. J’informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance […] Je donnerai mes soins à l’indigent et à quiconque me les demandera. Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis(e) dans l’intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés. Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs. […]


Voici un extrait du fameux «serment d’Hippocrate», que sont tenus de respecter l’ensemble des soignantes et soignants. Pourtant, le Journal du Dimanche publiait hier une tribune signée par un célèbre professeur de CHU invitant les «non vaccinés» à «assumer de ne pas être réanimés». Un texte qui s’inscrit dans une petite musique ultra-libérale : il faudrait «refuser de soigner les non vaccinés», et même «ceux qui ont pris un risque». Et ensuite ? Où cette logique peut-elle conduire ?

C’est une vision comptable et sécuritaire de la vie. Un cauchemar. De telles réflexions, inimaginables il y a quelques années, en disent long sur notre rapport au monde, aux autres, à la santé publique.

Bientôt les services de réanimation seront saturés, et devront trier les patients qui pourront vivre et ceux qu’on laissera mourir. Ce tri pourrait se faire non plus sur les chances de survie, mais sur le statut vaccinal. Et Le JDD, organe de propagande du pouvoir, prépare la population à l’acceptation de ce tournant médical, de cette renonciation au serment d’Hippocrate, c’est-à-dire de soigner tout le monde sans distinction.

Bientôt on laissera des personnes mourir pour deux raisons :

  • Avoir des hôpitaux exsangues, sans moyens après des décennies de politiques libérales ayant mis à mal toute forme de prise en charge collective de la santé publique.
  • Refuser un vaccin par méfiance d’un gouvernement qui passe son temps à mentir sur sa gestion de la pandémie, confiée à des cabinets de conseil privés dont le but est d’engranger des profits au lieu de veiller au bien commun.

À quand la levée des brevets sur les vaccins ?

À quand une politique sanitaire tournée vers la protection de la population et non sa soumission ?

À quand une gestion démocratique et transparente de la crise sanitaire ?

À quand une éducation sanitaire digne de ce nom ?


Contre le pouvoir meurtrier qui se gargarise de ses bons résultats, se distribue des petites médailles et se pavane sur toutes les télés, toutes et tous dans la rue samedi prochain !


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