Alors que le parlement français vient d’adopter cette nuit le «pass vaccinal» hautement liberticide, nos voisins s’orientent vers une sortie de l’état d’urgence sanitaire
De très grand complotistes comme l’Agence Européenne des Médicaments estiment ces derniers jours que le COVID évolue «en une maladie endémique avec laquelle l’humanité [peut] apprendre à vivre». La même institution européenne explique que «des vaccinations répétées à intervalles rapprochés ne [représentent] pas une stratégie durable à long terme».
Son président, Marco Cavaleri détaille : «Si nous avons une stratégie dans laquelle nous donnons des rappels, disons tous les quatre mois environ, nous finirons par avoir des problèmes avec la réponse immunitaire, et la réponse immunitaire pourrait ne pas être aussi bonne que nous le voudrions. Donc nous devons faire attention à ne pas surcharger le système immunitaire avec des vaccinations répétées».
Au même moment, une «responsable des situations d’urgence à l’OMS», Catherine Smallwood, dénonçait «le choix des pays qui optent pour des doses multiples de rappel des vaccins». La France fait partie de ces pays obscurantistes.
Pendant ce temps, des pays s’apprêtent à sortir progressivement de la psychose sécuritaire autour du COVID. Le premier ministre espagnol Pedro Sanchez évoque un «nouveau système de surveillance du Sars-CoV-2, plus proche de celui mis en place pour les maladies virales comme la grippe», avec la «fin du système comptabilisant le nombre de cas» et des tests automatiques. Du même coup, nos voisins sortiraient progressivement de l’état d’exception sanitaire. Un état d’urgence moins strict qu’en France, puisque le Pass Sanitaire n’a été appliqué que dans certaines régions.
Un médecin travaillant en Espagne, le docteur Emanuely, révélait hier sur LCI qu’une étude parue dans la presse espagnole évoquait une circulation virale inférieure de 10 points dans les communautés autonomes qui n’ont pas appliqué le Pass Sanitaire. En d’autres termes, il y aurait moins de propagation du virus à Madrid – sans Pass – qu’à Barcelone – où il est appliqué. Une mesure autoritaire, inefficace et même contre-productive donc.
En France, le professeur Caumes, infectiologue médiatique et ardent promoteur du vaccin depuis le début, s’oppose fermement au Pass Vaccinal qui est, selon lui, «une erreur d’un point de vue épidémiologiste, de santé publique et médical». Il ajoute que «à l’époque d’Omicron, c’est inconcevable parce que le vaccin n’empêche pas la circulation en population générale», «le vaccin est efficace pour éviter de rentrer à l’hôpital, mais n’est pas efficace pour éviter la circulation du virus. C’est pour cela que le Pass Vaccinal n’a pas beaucoup de sens».
Selon lui, «on a fait une erreur stratégique : on aurait dû se concentrer sur les personnes qui sont vraiment à risque, c’est-à-dire les plus de 60 ans et les plus fragiles», au lieu de mettre en place des mesures hautement liberticides pour vacciner à marche forcée dès 12 ans. Le même professeur admet que ces pass sont avant tout politiques : «on est dans la campagne électorale. L’affaire des anti-vax aussi, c’est pareil. Ce n’est ni de la médecine, ni de la santé publique».
Un pass autoritaire, inefficace, instrumentalisé par des dirigeants cyniques et ouvrant la voie au complotisme plus qu’à une gestion collective et raisonnée de la santé publique : c’est ce que des millions de personnes répètent depuis des mois. Preuve que tout est rapport de force, le Sénat va voter un dispositif qui va différer l’application du Pass Vaccinal aux Antilles et en Guyane. Là où les mobilisations ont été les plus fortes.
Pour résumer : alors que le gouvernement français fonce vers un «pass policier» toujours plus fou et un contrôle toujours plus total de la population, différentes institutions médicales et nos voisins espagnols sortent au contraire de la fuite en avant. Nos gouvernants sont très dangereux. Arrêtons-les !