Mardi 15 mars : acharnement judiciaire contre un opposant au Pass Sanitaire


Figure du mouvement social, la police politique le met en cause pour «outrage au drapeau». Appel à soutien.


Mardi 21 septembre dernier, Oussama Sbaï était arrêté par un déploiement de 30 policiers autour du tribunal de Nantes, où il était poursuivi pour une autre affaire de «violences à agent», requalifiée en simple rébellion devant les procès-verbaux contradictoires des policiers l’accusant.

Placé 48 heures en garde à vue, en pleine grève des serveurs qu’il avait initiée, on découvre à sa sortie des geôles qu’il est accusé d’un «outrage à symbole national», une simple infraction qui lui vaudra un contrôle judiciaire de 6 mois avec interdiction de participer à tout rassemblement à Nantes, et une convocation au tribunal correctionnel ce mardi 15 mars.

Entre temps, harcelé par la police sur son lieu de travail il a perdu son emploi, se fait régulièrement menacer par l’extrême-droite et subi la pression des services de renseignements. Le dossier monté de toutes pièces par la police secrète présente des procès-verbaux anonymes où on l’accuse d’avoir voulu perturber les manifestations anti-passe de l’été dernier, un comble pour quiconque y a participé et a pu observer son engagement.

Au cœur de la manœuvre il y a des agents de la préfecture de police qui en lien avec un collectif baptisé «Tout va bien 44» ont tenté de piloter le mouvement pour d’une part favoriser la réélection d’Emmanuel Macron, en faisant de toute contestation du passe-sanitaire une expression d’un complotisme déluré, et d’autre part en limitant le champ de la critique collective aux réflexes de la peur et du rejet de la science tels que proposés par Louis Fouché, Florian Philippot ou encore Philippe De Villiers. Ainsi, dans les PV anonymes des policiers, on découvre qu’Oussama Sbaï est accusé d’avoir voulu perturber les manifestations de «Tout va bien 44» quand, avec le Kanal, il a déjoué avec succès les projets d’invasion du CHU les 28 août et 4 septembre derniers organisés par ce collectif dirigé en sous-main par la préfecture et l’extrême-droite.

Qui sont ces policiers qui montent de faux dossiers et ne veulent pas être connus des juges ? Quels sont leurs liens avec l’extrême-droite ? Dans la mesure où de tels agissements ont eu lieu dans d’autres villes de France, en quoi avons-nous affaire à un «plan» orchestré par la place Beauvau et son ministre issu de l’Action Française, organisation royaliste impliquée dans les violences du 31 juillet à Nantes ?

Toutes ces questions ne seront pas résolues à l’audience de mardi prochain, toutefois un rassemblement est appelé dès 13h30 devant le tribunal de grande instance ce 15 mars.

Soyons nombreuses mardi 15 mars pour apporter notre soutien à notre camarade, et montrer aux ennemis de la liberté que leurs manœuvres d’isolement ne marcheront pas !

Pour assumer les frais occasionnés par cette procédure, et financer une enquête de fond sur les liens entre les réseaux d’extrême-droite et la police secrète, une caisse de soutien est ouverte en ligne.

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