Que s’est-il passé à Nantes le 31 juillet ?


Attaque néo-nazie et riposte collective


Sur cette photo, 6 hommes passent à tabac une personne au sol. Il y a deux matraques télescopiques en fer, une ceinture avec une boucle métallique, une poutre et des paires de poings. Il est près de 17H, le 31 juillet 2021 : la barbarie et la lâcheté dans les rues de Nantes. Ces agresseurs sont des néo-nazis. Ils seront, avec le reste de leurs amis, heureusement repoussés et chassés par le courage de manifestants et manifestantes opposés au fascisme.

Les individus armés que vous voyez sur cette photo travaillent avec le collectif pétainiste Civitas, qui profite de la mobilisation contre le Pass Sanitaire pour parader. Ils ont pu entrer sur le lieu de la manifestation avec leurs armes, malgré les contrôles de police et la surveillance. Ces individus sont entraînés, ils avançaient en ligne, obéissaient aux ordres, se déplaçaient et frappaient juste. Les forces de l’ordre restaient visiblement en retrait, elles sont alors sur la droite de cette photo. Le groupe Civitas engage donc des néo-nazis ultra violents, tout en distribuant des drapeaux blancs en se faisant passer pour “pacifiste”.

Les néo-nazis qui ont attaqué hier à Nantes ont profité d’un gazage massif et d’une charge de police devant la Cathédrale pour attaquer. Ils ont sorti leur matériel de sous une bâche près de la Cathédrale. Autrement dit : la police synchronisée avec l’extrême droite pour casser les mobilisations populaires. A ce moment là, le cortège s’est retrouvé pris en étau entre les grenades lacrymogènes d’un côté, et les nervis d’extrême droite de l’autre. Attaquant par surprise, ces individus armés pensaient pourvoir semer la terreur. Mais ils ont perdu.

Une fois le choc dissipé, ils ont trouvé face à eux des antifascistes, déterminés, qui ont fait reculer sur plusieurs dizaines de mètres les agresseurs avant de les mettre en fuite. Cette défense collective a probablement empêché davantage de violences et des blessures très graves chez de nombreux manifestants. Cette fois ci, l’extrême droite est défaite, et les agresseurs corrigés. Tant mieux. Mais cette victoire laisse un goût amer : comment est-il possible que des fascistes armés aient pu, impunément, s’insérer dans une manifestation pour les libertés à Nantes ?

Ce qui s’est passé samedi 31 juillet est grave. Il est clair qu’à présent, la présence de néo-nazis et de leurs soutiens ne sera plus tolérée dans les mobilisations contre le pass sanitaire. L’antifascisme est l’affaire de toutes et tous, les nostalgiques de Pétain et d’Hitler ne récupéreront pas les luttes pour les libertés.


Photo : Igor Maquet

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