Bureaux de vote
Satory est un quartier de Versailles : c’est une base militaire, qui abrite des soldats et des gendarmes. Dans ce quartier, les bureaux de vote révèlent un résultat sans appel : plus d’un gendarme et militaire sur deux a voté pour l’extrême droite dès le premier tour. Le Pen et Zemmour cumulent quasiment 60% des voix dans les bureaux de vote observés, selon le Canard Enchaîné. Au second tour, la candidate d’extrême droite sera ultra-majoritaire dans ce bastion militaire. Dans la police, le vote néo-fasciste est même souvent encore plus élevé. Ce résultat confirme toutes les enquêtes depuis des années : la police, l’armée et la gendarmerie sont massivement acquises aux idées fascistes. Et traduisent ces idées dans la rue. Quel que soit le gagnant de l’élection, ces forces armées auront tous les droits. Avec Le Pen, ce sera même encore plus direct et plus violent.
Droit au logement
Jean-Baptiste Eyraud est un militant du DAL – Droit au Logement. Il consacre sa vie à se battre pour les démunis, pour les sans-abris. Mardi 12 avril, alors qu’il participe à une action pour le relogement des 220 familles «Oubliées du Dalo» (pour droit au logement opposable), près du Ministère du Logement, la police attaque. Des familles sont molestées, gazées, et le militant est plaqué au sol, violenté et placé en garde à vue pour «rébellion». Cette modeste mobilisation était pourtant déclarée en préfecture, et on ne peut plus pacifique. Tout ça sous les ordres du préfet nommé par Macron. Ça promet pour la suite !
Strasbourg
Soi-disant, Macron n’avait pas le temps de mener campagne avant le Premier tour, et ne pouvait participer à aucun débat, mais à présent qu’il a obtenu le duel qu’il espérait face à Le Pen, il est en campagne tous les jours. Ainsi, il organisait mardi un meeting surprise à Strasbourg, en pleine rue. Une poignée d’habitants sont arrivés sur place, et ont crié «Macron rends l’ISF !». Ils ont été immédiatement saisis par des gros bras, et remis à la police. Pas de vagues. Poutinisation de la société.
Menaces de viols
Cinq policiers municipaux de Nice sont accusés d’avoir enlevé, séquestré, menacé de viol et frappé un jeune homme de 21 ans le soir du premier tour. La victime est accusée d’avoir «tagué» un véhicule de la police municipale en sortant d’un bar où se trouvaient les agents, en uniforme, en train de boire un verre. Le jeune homme est attrapé, tandis que son complice parvient à prendre la fuite. Il est conduit dans le quartier du Vinaigrier, où il subit des violences physiques à coup de poings avec des gants renforcés, et des menaces de viol. Le jeune homme a son arcade ouverte et son nez est cassé. Les policiers ont été interpelés.