Le chiffre du jour : 8 millions d’euros de salaire pour le PDG de Carrefour


Alexandre Bompard va toucher en un an l’équivalent de 300 années de travail d’un salarié


Alexandre Bompard, PDG de Carrefour

La somme, astronomique, a été validée lors de l’Assemblée Générale du groupe Carrefour, il y a quelques jours. Le groupe est le plus grand employeur privé de France avec près de 320.000 salariés, et a clôturé l’année 2021 avec un bénéfice net en forte hausse, à 1,07 milliard d’euros.

Son PDG, Alexandre Bompard, va toucher un salaire de 8 millions d’euros. Il se décompose ainsi : un «salaire fixe» de 1,5 million d’euros, une «part variable annuelle» qui atteint 2,85 millions d’euros et une «rémunération dite de long terme» de 4 millions d’euros. Avec cette somme, c’est l’équivalent de 300 années de travail d’un salarié de sa propre entreprise en un an. Évidemment, les actionnaires de l’entreprise de grande distribution se gavent aussi comme des porcs.

Pour rappel, Carrefour a touché d’importantes subventions de l’État au nom de la pandémie. Le groupe a aussi pu recourir au chômage partiel, notamment. D’une certaine manière, c’est un peu de l’argent public qui va dans les poches du PDG.

Comme ce n’est jamais assez pour les obsédés du profit, l’entreprise utilise une méthode appelée la «location-gérance». Une sorte de franchise, qui permet de ne pas donner les mêmes droits aux salariés de ces enseignes que pour le reste des employés : encore plus précaires et moins payés. En 2022 ce sont, selon les syndicats du groupe Carrefour, près de 6000 salariés qui verront leurs magasins passer en location-gérance. Toujours selon les syndicats, celles et ceux qui travaillent dans ces boites touchent parfois moins que le SMIC horaire. Quant aux autres, la direction a consenti à une «augmentation» de 2,7% en moyenne, alors que l’inflation est à 5,2%. Les syndicats de Carrefour exigent «dès maintenant la réouverture des négociations sur les salaires».

Les inégalités explosent, les prix des produits de première nécessité vendus dans les grandes enseignes augmentent à toute vitesse, notamment l’huile ou les pâtes, et leurs patrons s’enrichissent toujours plus. Quelques solutions de bon sens : mettre un coup d’arrêt immédiat à la spéculation, prendre les sommes astronomiques des PDG et réquisitionner les biens des grands groupes pour les partager équitablement selon les besoins. Continuer avec le modèle actuel est une absurdité criminelle.


Un jour, il ne restera plus rien d’autres à manger que les riches dans les rayons de Carrefour…


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