Vous connaissez l’OCDE ? C’est l’Organisation de coopération et de développement économiques, qui regroupe 38 pays développés, la plupart occidentaux. L’OCDE produit des enquêtes sur l’économie de ces pays. Et vient de rendre un rapport sur le revenu réel des ménages, c’est-à-dire le revenu lorsque l’on prend en compte l’inflation. Concrètement : si votre revenu stagne mais que les prix augmentent, votre revenu réel baisse. Sur les 38 pays de l’OCDE, ce revenu a chuté de 1,1% ces derniers mois. Et qui détient le record de la baisse du revenu réel ? La France !
Sur le 1er trimestre 2022, le revenu réel des Français a diminué de 1,9%. Il s’agit de la baisse la plus importante observée parmi les 38 pays de l’OCDE. Pourtant, l’inflation, autour de 5% pour l’instant, y est plutôt moins forte que dans les autres pays européens. Mais notre gouvernement est tellement ultra-libéral que les revenus n’ont pas augmenté malgré l’inflation. Le revenu nominal – c’est à dire le revenu en monnaie, en euros – a stagné, avec seulement 0,1% de hausse. Très très loin de compenser l’inflation.
Dans la plupart des pays d’Europe, les revenus ont été augmentés pour faire face à l’inflation. Aux Pays-Bas, le revenu a grimpé de 5,1%, en Allemagne de 1%. Dans d’autres pays comme l’Espagne ou l’Angleterre, les profits du secteur de l’énergie ont été taxés pour donner des aides d’urgences aux ménages précaires. Rien de tout ça en France. Macron n’est pas un «pragmatique», c’est un requin, un idéologue néolibéral, un religieux du capitalisme.
Dans le même temps, le CAC 40, l’indice boursier français, cumule plus de 73 milliards de bénéfices au premier semestre grâce notamment au luxe et à la flambée des matières premières. Pendant que les revenus réels baissent pour la population, les actionnaires et les patrons français se goinfrent comme des porcs. Plus grave, certains spéculent sur l’inflation, ce qui contribue à la flambée des prix : la guerre en Ukraine a bon dos, elle a permis à ces profiteurs de jouer sur une augmentation générale des denrées.
La France est donc un cas d’école de la guerre sociale mondiale. Un gouvernement violent et autoritaire qui ne fait pas la moindre concession aux plus modestes. Des revenus réels en baisse. Des riches toujours plus riches.
Sur le plan économique, toutes les raisons objectives d’une révolution sont là. Mais les raisons ne suffisent pas, c’est dans la rue que ça se passe.
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