Préparez-vous pour la bagarre
Samedi 11 février, non seulement le mouvement social en cours ne s’essouffle pas, comme l’espéraient les médias des milliardaires et le gouvernement qui pariaient sur la «lassitude» de la population, mais il monte en puissance !
500.000 manifestant-es à Paris, 140.000 à Marseille, 100.000 à Toulouse, 80.000 à Bordeaux, 70.000 à Nantes, 70.000 à Lille… Ces chiffres sont hors du commun. Dans les petites et moyennes communes, la mobilisation est encore plus forte, proportionnellement à la population. Dans de nombreuses villes, les records des plus grosses manifestations ont été battus. Le mouvement s’inscrit dans la durée.
Mieux, les manifestations étaient plus déterminées et joyeuses que les précédentes, avec des cortèges de tête imposants qui ont su résister, notamment à Nantes, Lyon, Rennes ou Paris. Pourtant, Macron l’a répété : «cela ne changera rien». Cet individu est un forcené. Le dialogue et les défilés ne marcheront pas avec lui. Il faut aller le déloger.
Nous avons gagné la «bataille de l’opinion» : tout le monde ou presque est contre le projet de réforme. Nous avons gagné la bataille de la rue : des millions de personnes défilent à intervalle régulier, dans des manifestations d’une ampleur jamais vue depuis des décennies. Il reste à gagner la bataille sociale, en paralysant le pays et en reprenant ce qui nous appartient.
Les syndicats ont fixé un horizon : le 7 mars, date de grève totale qui sera suivie, si les grévistes le décident, d’une reconduction du mouvement chaque jour jusqu’au retrait du projet de Macron. Il reste 4 semaines. D’ici là, multiplions les actions de blocages, l’ouverture d’espaces, les Assemblées de lutte pour s’organiser.