Des postiers grévistes assignés en justice : appel à soutien


Rendez-vous demain jeudi, 8h30, au tribunal de Nantes


À la Poste, la répression contre les grévistes

Le mouvement social en cours est particulièrement dynamique à La Poste. Depuis le jeudi 16 mars à l’aube, les grévistes bloquaient en continu les deux accès à la plateforme industrielle d’Orvault, un centre postal névralgique pour la collecte, le tri et la distribution du courrier en Loire-Atlantique et en Vendée. Tous les véhicules postaux étaient bloqués. Ces derniers jours, les postiers en lutte ont monté la pression, en bloquant également la plateforme colis de Carquefou.

Mais la direction de La Poste, à l’image du pouvoir en place, n’a répondu que par la répression aux justes revendications des grévistes. Lundi 20 mars, un huissier et des policiers les ont assignés à comparaître devant le juge des référés du tribunal de Nantes. C’est une première localement : sept syndicalistes de Solidaires et de la CGT qui vont donc passer au tribunal.

Dans un communiqué de SUD PTT, les syndicalistes répondent : «oui, nous avons occupé les piquets de grève nuit et jour non stop pendant 5 jours, grâce à un formidable relais de collègues et de soutien extérieur ! OUI nous luttons encore contre la réforme dégueulasse des retraites ! Oui, nous on a la classe !»

Le texte ajoute : «Quand La Poste tape sur l’un d’entre nous, elle tape sur tout le monde ! Ayons une défense de classe sociale, celles des postières et postiers sous-payés, avec un métier pénible, où la précarité devient la norme. C’est ce que nous porterons devant les juges : tout ce que nous avons fait, nous l’assumons et nous recommencerons !»

L’audience commence à 9h, au tribunal de Nantes. Il est important d’être nombreuses et nombreux ce jeudi, dès 8h30 devant le tribunal, quai François Mitterrand. Pour les sept camarades menacés, et contre la répression,qui frappe les syndicalistes comme le reste du mouvement social. Leurs intimidations ne passeront pas comme une lettre à la poste.

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