Les prix baissent pour les capitalistes, ils augmentent pour les consommateurs


Un jour, les pauvres n’auront plus que les riches à manger


Des articles de presse parlent de la hausse des prix du carburant, du gaz et de l'électricité, alors que trois graphiques montrent la retombée des prix sur les marchés internationaux.

Le prix de l’électricité va augmenter de 10% en août, après avoir augmenté de 15% en février. Soit 26,5% de hausse en sept mois ! Et le gouvernement anticipe déjà d’autres augmentations d’ici 2025, avec un doublement des prix par rapport à 2022. Nos gouvernants ont pourtant imposé l’industrie nucléaire en France contre la promesse d’une électricité peu chère !

Même sur les marchés mondiaux, le prix «spot» de l’électricité, c’est-à-dire le prix d’une marchandise ou d’une fourniture d’énergie fixé sur les marchés, n’a pas cessé de baisser depuis un an. Une telle hausse pour les consommateurs paraît injustifiable.

Il en va de même pour le pétrole, qui était vendu 120$ le baril de pétrole brut en février 2022 contre 76 aujourd’hui. Une forte baisse, qui ne s’est pas répercutée à la pompe, loin de là.

Idem pour le cour du gaz naturel : il avait atteint près de 9$ le MWh en mai 2022, après le démarrage de la guerre en Ukraine, il est quasiment trois fois plus bas aujourd’hui. Pourtant les factures n’ont pas été divisées par trois.

Entre la baisse des matières premières sur les marchés financiers et le prix pour les consommateurs, il y a un hold-up immense. Cela s’appelle la marge. Les entreprises qui transforment et distribuent ces produits, par exemple Total pour l’essence, se goinfrent de profits gigantesques, plus élevés encore que d’habitude.

Le même phénomène a lieu dans la grande distribution : les grandes surfaces ont profité du COVID ou de la guerre en Ukraine pour augmenter massivement les prix et ne les ont jamais ramené au niveau précédent une fois la crise passée. C’est un pillage organisé, alors même que la population souffre des plans d’austérité et de la précarité généralisée.


Un jour, les pauvres n’auront plus que les riches à manger.


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