Le JDD, c’était un journal de droite, servile à l’égard du gouvernement Macroniste. Cet été, le milliardaire qui possède cet hebdomadaire a décidé de nommer à sa tête un militant d’extrême droite radicale : Geoffroy Lejeune, ancien de Valeurs Actuelles, journal condamné pour racisme après avoir représenté la députée noire Danielle Obono en esclave.
Cette nomination a provoqué quatre semaines de grève totale au sein du journal, qui refusait de basculer totalement à l’extrême droite. Finalement, après un arrêt des parutions, le nouveau directeur a publié ce dimanche 6 août le premier numéro de la nouvelle formule, écrite par différents «journalistes» issus des sphères néofascistes.
Dans ce numéro, l’orientation est claire : l’insécurité et encore l’insécurité, récupérer les faits divers pour faire peur et réclamer plus de répression. Il s’agit pour le journal de mettre en concurrence les victimes de crimes policiers et les personnes tuées dans d’autres situations. Le reste du numéro est consacré à dénoncer le «wokisme» du film Barbie, le rappeur Médine, et autres obsessions réactionnaires… L’évolution ne s’est pas faite attendre.
La couverture évoque l’affaire du jeune Enzo, 15 ans, poignardé en Normandie le 22 juillet dernier. Sauf que la photo en pleine page de la Une est celle d’une marche pour un autre jeune nommé Enzo, renversé par une voiture dans les Landes. Le député Philippe Brun écrit : «J’étais à la marche blanche pour Enzo. La photo ne correspond pas à notre marche blanche. Le JDD s’est trompé d’Enzo !» L’ancienne journaliste du JDD Sasha Beckerman confirme : «Une recherche Google qui m’a pris 3 minutes suffisait» pour voir qu’il ne s’agit pas de la même affaire… Et la même erreur se retrouve à l’intérieur du journal.
Cette confusion ridicule prouve que le JDD est un torchon sans aucune déontologie, mais aussi que l’extrême droite se moque éperdument des victimes, au point de les confondre. Son seul but est de capitaliser sur la souffrance et les drames des autres pour imposer sa société cauchemardesque. Ce sont des vautours sans valeur ni dignité.
Une réflexion au sujet de « En couverture du JDD, l’extrême-droite se trompe de victime »
Les commentaires sont fermés.