Les forces de l’ordre en roue libre


Nos confrères de Cnews et du JDD ont raison : il y en a marre de cette insécurité qui plane sur le pays. Quelques exemples d’affaires inquiétantes dont ces médias ne parleront pas, rien que ces derniers jours en France :


Tours : policier incendiaire

Dans la nuit du 5 au 6 août 2023, des incendies spectaculaires ont été allumés dans un quartier de la paisible ville de Tours : Lakanal-Strasbourg. Un incendiaire était arrêté peu après et passait en procès le 11 août. Âgé de 23 ans, l’homme est policier. Les faits sont graves puisque les importantes flammes qui se dégageaient des véhicules se sont propagées sur la façade de maison habitées, où dormaient des personnes, et ont même failli faire sauter des conduites de gaz. Le pyromane est «policier adjoint depuis quatre ans à Vierzon» et venait de réussir le concours pour être titularisé : il allait entrer en septembre à l’école de police de Rouen Il avait récemment reçu «un blâme pour être arrivé au travail en ayant bu» a précisé la juge. Le prévenu s’est justifié en évoquant des problèmes personnels.

Montpellier : gendarme gangster

Expédition punitive d’une bande à Montpellier dimanche dernier. Deux adolescents âgés de 14 et 15 ans qui circulaient à scooter sont bloqués par une voiture, avant d’être tabassés et mis de force dans le véhicule. Les kidnappeurs exigent une somme de 2000€. Selon eux, les adolescents auraient volé le scooter et l’argent devra couvrir les frais. Un vol dont les jeunes victimes sont accusées à tort. Le gang débarque ensuite dans la famille d’un ado, appelle la sœur d’un autre pour exiger la rançon. Celle-ci accepte de verser la somme mais prévient la police. Qui arrête, sur les lieux de la transaction, un gendarme «qui était en permission et qui a réussi son examen de sous-officier l’année dernière».

Bourges : espionnage interdit

Il a 45 ans, il est gendarme basé dans le Cher, et il consultait régulièrement les informations confidentielles sur son entourage. Les forces de l’ordre ont accès au fichier TAJ, le «traitement des antécédents judiciaires» qui compilent toutes les informations relatives au rapport entre un individu et la police et la justice : plaintes, procès, garde à vue, citées dans un rapport de police… Même si vous avez été innocenté. Des millions de personnes y figurent. Cet agent avait consulté la fiche d’amis de sa compagne et de membres de sa famille, mais aussi de deux collègues féminines. Il était le tuteur de l’une d’elles, âgée de 19 ans. Il a été condamné.

Lalbenque : la traque d’un épouvantail

Terreur dans un village du Lot. Le 5 août, des gendarmes débarquent lors d’un festival occitan à Lalbenque, commune de moins de 2000 habitants. Il cherchent un épouvantail. Dans le cadre de la fête, un concours d’épouvantails a lieu et l’un d’entre eux arbore un jean troué, une crête jaune, des lunettes de soleil et un grand t-shirt blanc sur lequel est inscrit «ACAB». Les gendarmes ont été appelés par un délateur… Le responsable de ce scandale atroce n’est autre qu’un enfant de 10 ans, qui avait baptisé sa création Jean-Yves. L’enfant est «fan» de la Bande Dessinée «Les vieux fourneaux», qui met en scène les aventures de retraités contestataires. Cela n’a pas fait rire les militaires, qui ont proféré des menaces, intimidé les personnes présentes, et promis des poursuites. Gâchant l’ambiance festive. Ce qui n’a pas empêché «Jean Yves» de remporter le concours.

Bagneux : rodéo et violences

Une vidéo, tournée à Bagneux dans les Hauts-de-Seine près de Paris, montre une voiture de la police, sirènes hurlantes, en train de percuter un homme à pleine vitesse. L’individu est immédiatement agressé par deux policiers qui se précipitent sur lui, le plaquent violemment à terre, visage contre le bitume et s’apprêtent à lui donner un coup. Une technique d’interpellation de cow-boys, qui aurait pu le tuer. Selon la préfecture, l’homme interpellé était «un peu agité, peu cohérent» mais n’était «pas blessé», alors que les deux policiers auraient, toujours selon la préfecture, reçu des ITT ! Une enquête est ouverte, mais contre la victime. Les autorités ne se soucient même plus d’essayer de mentir avec sérieux.

En attendant, la vidéo, difficilement justifiable, a été vue 2 millions de fois. Et la famille de l’homme arrêté explique qu’il a eu l’épaule déboîtée, des contusions, une douleur sévère à la nuque et au dos, une plaie ouverte à la jambe, le dos éraflé avec des hématomes, et il était choqué par la violence de son interpellation. Il s’est vu «mourir».

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