Une analyse d’images du satellite Copernicus révélée par la chaîne anglaise BBC montre comment l’État israélien rase méthodiquement Gaza pour transformer le territoire en champ de ruine inhabitable où ne règne que la mort.
Plus de la moitié des bâtiments de Gaza ont été endommagés ou détruits depuis le 7 octobre. L’analyse suggère qu’entre 144.000 et 175.000 bâtiments ont été endommagés ou détruits dans l’ensemble de la bande de Gaza. Cela représente entre 50 et 61% des bâtiments de Gaza.
Selon les Nations Unies, environ 1,7 million de personnes, soit plus de 80% de la population de Gaza, sont déplacées, près de la moitié d’entre elles étant entassées à l’extrême sud de la bande de Gaza.
Ces dernières semaines, les destructions de masse touchent particulièrement les villes du sud de la bande de Gaza : Khan Younis et Rafah, qui étaient présentées il y a 4 mois comme des zones protégées et où se sont réfugiés les civils fuyant les bombes. Toutes les agglomérations urbaines sont rayées de la carte. La ville de Gaza n’existe plus.
L’ampleur de ces destruction est supérieure aux plus intenses bombardements de la Seconde Guerre Mondiale sur les villes allemandes. Ces destructions n’ont aucune finalité stratégique autre que semer la désolation : Israël n’a atteint aucun des objectifs militaires annoncés il y a 4 mois : ni libération d’otages, ni infrastructures «terroristes». Juste de l’anéantissement pur et simple.
Les bombardements sont accompagnés, au sol, de dynamitages et d’incendies de masse d’immeubles, de maisons et de bâtiments publics par l’armée israélienne. Des soldats se filment d’ailleurs en train de faire sauter des bâtiments en rigolant. La consigne est claire : qu’il ne reste plus rien.
Ces destructions visent aussi le patrimoine : les mosquées, les églises, les vestiges archéologiques et même les cimetières sont pilonnés et détruits à tout jamais. C’est une culture entière qui est éliminée. Plus de 100 sites patrimoniaux de Gaza ont été soit détériorés, soit entièrement rasés. Parmi eux, un cimetière romain vieux de plus de 2000 ans ou la mosquée al-Omari, construite au VIIe siècle.
Israël dévaste aussi les terres agricoles, comme le montrent les images satellite. Dans une vidéo mise en ligne le 4 novembre, le colonel Yogev Bar-Shesht, déclarait dans une interview réalisée à Gaza : «Quiconque revient ici, s’il revient ensuite, trouvera de la terre brûlée. Pas de maisons, pas d’agriculture, rien. Ils n’ont pas d’avenir».
5 réflexions au sujet de « Génocide en cours : comment Israël rase Gaza »
J’espère que la responsabilité des pays occidentaux sera jugée. Mais quelles réparations et quelles sentence serait suffisante et pour un peuple qui aura disparu.
C’est au delà de la honte, je n’ai plus les mots
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