La lutte s’organise à la Poste des Sorinières


Après trois jours de grève, les travailleur-ses de la poste des Sorinières, au sud de Nantes, lèvent le piquet de grève jeudi 4 avril… temporairement du moins !


Suite à l’annonce de la suppression des tickets resto et l’approche imminente de plusieurs fins de contrats pour des travailleur-euses intérimaires de longues dates à la Poste, un collectif de salarié.e.s s’est mis en grève pour dénoncer le recours massif à des contrats “CDI intérimaire” extrêmement précaires. Une pratique très courante à La Poste, puisque la moitié des travailleur-ses y sont intérimaires : précarité, instabilité… Ces statuts ont aussi pour effet de restreindre largement le droit de grève en faisant courir le risque de ne pas voir son contrat renouvelé.

Avec détermination et solidarité, le collectif a pourtant fait face à la direction de l’établissement en exigeant des postes en CDI.

Après les négociations engagées par des représentants de Sud et de la CGT, le directeur de l’établissement a accepté de céder trois postes en CDI et une prime unique de 500 euros brut pour compenser la perte des tickets restaurants. Le directeur de l’établissement s’engage oralement à prolonger le contrats des autres intérimaires au moins jusqu’en février 2025. Nous prenons bien acte de cet engagement.

La lutte continuera jusqu’à l’obtention d’emploi en CDI, pour tous et toutes, pour mettre fin à la précarisation de l’emploi, à La Poste comme ailleurs!

Ce n’est évidemment pas suffisant, les grévistes ne se font aucune illusion. Mais ils ont néanmoins réussis à mobiliser un collectif important pour la première fois dans cet établissement, et fait preuve d’une belle solidarité et capacité d’organisation.

Tou-tes en ont conscience : ce n’est qu’une première petite victoire… d’autres suivront. Préparons nous à être au rendez-vous à l’appel de nos camarades si le directeur ne tient pas ses promesses, et pour les prochaines luttes à mener, car elles restent nombreuses. Soyons solidaires jusqu’à la victoire contre le patronat et l’exploitation des travailleur-euses !


Reportage dessiné auprès des grévistes par @ana.pich

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