Deux-Sèvres : désarmement expérimental d’une mégabassine

Malgré la répression drastique, le mouvement de défense de l’eau a réalisé un coup d’éclat ce vendredi 19 juillet à Pamproux, une commune des Deux-Sèvres.

On y trouve une mégabassine qui sert à faire pousser du maïs et à abreuver des dizaines de milliers de poules pondeuses, pour l’élevage industriel d’une firme nommée Pampr’oeuf. Il s’agit d’un géant de l’agro-industrie, qui vend des millions d’œufs pondus par des poules, maltraitées et entassées les unes sur les autres, aux grandes surfaces françaises.

Malgré les 4000 policiers, les hélicoptères, drones, blindés, quads, garde nationale, malgré les milliers de contrôles, le cortège a pu atteindre la bassine de l’élevage Pampr’oeuf et y planter des épouvantails.

Mais ce n’est pas tout, les centaines de cyclistes du convoi vélo ont savamment contourné les gendarmes qui protégeaient cette bassine. Pour désarmer le géant agro-industriel.

Les manifestant·e·s accompagné·e·s des Naturalistes des Terres ont utilisé des cerfs-volants à l’effigie du papillon Cuivré des marais, espèce protégée présente en quantité sur le Village de l’Eau. Ces dispositifs ingénieux ont ainsi survolé les obstacles répressifs en atteignant la bassine, lourdement protégée, par les airs.

Les cerfs-volants ont atteint le cratère pour y larguer des lentilles d’eau. L’objectif est qu’elles se développent dans l’eau stagnante de la bassine et en bouchent les pompes et tuyaux, mettant ainsi l’ouvrage hors d’état de nuire.

En ayant atteint une bassine, les lentilles incarnent la possibilité d’une revanche des habitant·es des marais contre l’accaparement de l’eau.

Une autre retenue d’eau appartenant à la société Pampr’oeuf avait déjà été désarmée en mars 2022.

Via Bassines non merci et Les soulèvements de la terre