Interrogée il y a des années, Marine Le Pen réclamait que l’inéligibilité soit étendue à toutes les condamnations d’élus.
«Tout le monde a piqué dans la caisse, sauf le FN. Et on trouve ça normal ? Les Français en ont marre qu’il y ait des affaires et de voir des élus qui détournent l’argent» s’exclamait Marine Le Pen dès 2004, lors d’une de ses premières apparitions médiatiques, bien avant de prendre la tête du parti d’extrême droite.
En 2013, comme lors de nombreuses interventions à la télévision, elle répétait le même mantra : «Quand allons-nous mettre en place l’inéligibilité à vie pour tous ceux qui ont commis des infractions grâce à ou à l’occasion de leur mandat ?»
Interrogée, elle réclamait même que l’inéligibilité soit étendue à toutes les condamnations d’élus, et pas seulement à certains faits.
«Ne pas avoir de condamnation judiciaire est pour moi une règle numéro 1 lorsqu’on souhaite être parlementaire de la République» certifiait Jordan Bardella le 18 novembre 2024. Lorsqu’un animateur lui demandait si cela valait pour Marine Le Pen en vue de la prochaine présidentielle, il répondait : «Évidemment». C’était il y a seulement quelques mois.
Le même Jordan Bardella écrit ce 31 mars 2025, suite à la condamnation de la fille Le Pen : «Ce n’est pas seulement Marine Le Pen qui est injustement condamnée : c’est la démocratie française qui est exécutée». Tous les médias du groupe Bolloré et toute la droite et l’extrême droite hurlent en cœur qu’il s’agit d’un «coup d’État» judiciaire et d’une condamnation «anti-démocratique».
Pour les fascistes, la «tolérance zéro» et la répression doivent être implacables, sauf pour eux et leur clan. Et comme souvent, les fascistes se moquent des faits et du réel, quand bien même des preuves en vidéo montrent qu’ils disent tout et son contraire.
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