Cette année, le nouveau Ministre de l’Intérieur a passé une consigne à ses agents : attaquer les manifestations du 1er mai dans les villes considérées comme étant les plus remuantes socialement.
Ainsi, à Paris, Nantes et Lyon, des dispositifs policiers énormes ont été déployés, et dans ces trois villes, des lignes de CRS ont bloqué l’avant des cortèges avant de les charger. À Nantes, le niveau de quadrillage policier de la ville était stupéfiant, comparable voire supérieur aux plus grandes manifestations contre la réforme des retraites ou contre l’aéroport, qui réunissaient des dizaines de milliers de personnes dans un contexte de grande colère.
À Nantes comme à Lyon, des syndicalistes ont été molestés et gazés sans ménagement. À Paris, les coups de matraque ont plu, y compris sur des journalistes. Un grand nombre de banderoles ont été confisquées avant la manifestation, et une femme portant un drapeau palestinien a été embarquée. La police, sans doute lassée du calme qui règne depuis le coup de force macroniste de la rentrée, a enfin pu se défouler.
Le 1er mai est une date traditionnelle du mouvement social, célébrant les luttes des travailleurs-euses et la solidarité internationale partout sur la planète. La France est l’un des seuls pays au monde où la police réprime aussi violemment ce rendez-vous.
Images : AB7 media, Enzo rabouy, Cédric canton, Bismuth Back, Théo Prn, CLPress
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